vendredi 9 novembre 2012

TREVE HIVERNALE, QUELLE TREVE ?

Depuis septembre, nous nous réunissons très régulièrement car nous constatons avec déception (elle est grande) les limites et les reculs du nouveau gouvernement. Sans vouloir en faire une liste exhaustive, nous pouvons déjà citer en vrac :

  • le projet d'ayrautport à Notre Dame Des Landes que nous décrions pour son inutilité dispendieuse, la main mise de Vinci, la perte de bocages, la violence des actions actuelles à l'encontre des opposants (pour plus d'infos : http://acipa.free.fr/index.htm). Une date de mobilisation importante : le samedi 17 novembre où de nombreux cars d'opposants convergeront vers Nantes. Une réunion pour la constitution d'un collectif brestois est organisée mardi 13 novembre à 20h30 au Vauban, ainsi qu'un départ en car à 7h00 samedi 17/11 au parking de la gare routière (participation :  10 euro et plus si possible).
 
  • Doux, entreprise agroalimentaire de poulets et autres volailles hautement subventionnées par nos impôts, dont les profits se retrouvent dans les poches de Charles Doux, tandis qu'on liquide à tout va. Pour autant les "pigeons" obtiennent de nouvelles aides de l'Etat sans davantage de garanties d'utilisation. 
 
  • pendant ce temps au port dans les couloirs de Coalia, ex AFTAM, 4 familles occupent les couloirs, dormant à même le sol depuis plus de 3 semaines. Parmi elles une famille de roms Kosovars avec 6 enfants, âgés de 3 à 14 ans.... 
 
  • Ci-dessous les documents relatifs à ces situations déplorables : tract Doux Front de Gauche, distribué sur les marchés et très bien accuellis face à la langue de bois qui persiste ; tract de la CGT face à la manipulation de la COMPETITIVITE au détriment de notre force de travail qu'on veut brader ; une lettre ouverte au sous préfet à propos de ces personnes à la rue et des réquisitions possibles mais non envisagées bien sûr ! Nous n'avons pu être reçus non plus. Ce matin il fait 4°C dehors.
 
  • UNE DATE IMMANQUABLE : la journée du 14 novembre, manifestation européenne intersyndicale de nos désaccords nombreux, manifestation pour l'emploi en France. Soyons nous aussi nombreux dans la rue.

  • nous aurons l'occasion de revenir sur bien d'autres sujets qui nous tiennent à coeur : la BAI (Brittanies Ferries), la centrale à gaz et le pacte énergétique, ..., et bien sûr les perspectives du Front de Gauche à Brest et ailleurs.
 
 

dimanche 23 septembre 2012

Nombreuses réunions, rassemblements, débats et revendications à venir. Essai pour tout regrouper dans cet article. Pour ne rien perdre de vue, voici le sommaire :

- depuis le mois d'août, une vingtaine de personnes sans papiers sont à la rue, dont des femmes enceintes, quelques enfants, dans l'attente pour la plupart de l'instruction de leur dossier de demande d'asile. Certains ont trouvé un refuge précaire à l'école Levot, d'autres tantôt dans les couloirs de l'AFTAM à même le sol, tantôt à la mairie, au gymnase Tissot, à l'UBO et aux dernières nouvelles au Mac Orlan dont la direction a refusé que les policiers procèdent comme d'habitude à une expulsion. Nous réclamons, aux côtés des CasssPapiers, un accueil plus digne dans notre ville de tous les sans abris de toute origine qui viennent frapper à nos portes. Quelle sorte de nantis sommes-nous pour nous calfeutrer dans notre confort quand d'autres n'ont rien et que l'hiver arrive. Des logements pour tous et toutes, tel est le titre du document ci-joint + un texte de RESF (réseau éducation sans frontières). A noter la date du prochain rassemblement : mercredi 26 septembre à 18 heures, Place de la Liberté, juste avant la grande soirée débat en présence de Salah Hamouri, étudiant franco-palestinien emprisonné 7 ans par Israël, cette soirée a lieu à la salle des conférences de la Mairie et est organisée par l'association France Palestine Solidarité (entrée libre).

- Contre le vote des députés qui veulent accepter le pacte budgétaire européen instituant la Règle d'Or et l'intégrant à notre constitution. Loin d'être un gouffre notre dette actuelle de 86 % du PIB (80 % pour l'Allemagne) doit être étalée sur 7 ans, délai sur lequel il est prévu qu'elle soit payée, ce qui la rend beaucoup plus acceptable (on est bien plus bas que les 30 % d'endettement mensuel acceptés par les banques françaises pour les ménages). Ce qui l'est moins ce sont les intérêts réclamés qui dépassent annuellement le budget de l'Education Nationale. Nous pouvons politiquement opter pour d'autres mises en œuvre de crédits envers les Etats sans passer par la case "Enrichir la finance" au passage. Voir la réaction de l'Islande après sa faillite, et son redressement après avoir momentanément renationalisé ses banques. Cela nous renflouerait un peu et permettrait aussi une politique de redistribution bien plus juste. Donc les solutions hors austérité ne manquent pas à commencer par des impôts sur le revenu plus progressifs et en hausse pour les mieux lotis, ainsi que l'investissement dans la transition écologique (énergie, agriculture....) afin de donner du sens à la croissance que d'aucuns appellent de leurs vœux.  Donc dans l'immédiat demandons à nos parlementaires de refuser de voter ce pacte budgéraire ! Une réunion publique est prévue à Brest pour en discuter Lundi 24 septembre à 20 heures, à la Maison des Syndicats, ainsi qu'un départ en car dimanche 30 septembre au petit matin (à 5 heures, devant la Maison des Syndicats) pour la manifestation nationale à 13h30 à Paris à Nation.

- Près de chez nous, les plans sociaux se multiplient (Doux, Peugeot, sous traitants, chômage partiel chez Jabil...). Ci-dessous un tract du Front de Gauche Rennes en soutien à Peugeot, à leurs revendications et leurs luttes. Nous refusons la politique de ceux qui s'enrichissent à coups de subventions nationales et européennes puis laissent tomber les usines quand ils ont bien pressé le citron.

- enfin un tract sur la santé qui rappelle les menaces en cours sur sur notre sécu, fleuron mondial de la protection sociale qui est lui aussi toujours aussi malmené.


- pour finir lalettre de rentrée de la FASE.


dimanche 1 juillet 2012

De moins en moins de solutions pour les demandeurs d'asile sur le département et ailleurs !!!

Faute d'une réelle volonté politique d'ouvrir de nouvelles structures d'accueil permettant de recevoir décemment les familles (et aussi les célibataires) en leur assurant un accueil stable et sécurisé pendant l’étude de leur dossier comme le veut la convention de genève (1953), les trop maigres budgets alloués par l'Etat ont fondu dans le paiement d'hébergements précaires et de surcroit plus onéreux (nuitées d'hôtel).
Indignés, nous réclamons des garanties pour le droit d'asile, un des plus anciens droits reconnus dans notre pays. Comme nous l'avons écrit dans notre programme "l'humain d'abord", nous demandons la restauration de ce droit essentiel. A cette fin, nous demandons 
    - que l'OFPRA (office français de protection des réfugiés et apatrides) soit déconnecté du ministère de l'Intérieur et rattaché au ministère des affaires étrangères  ;
    - qu'un nombre de places suffisant soit créé dans les centres d'accueil ;
    - que les réfugiés aient le droit de travailler pendant la période d’étude de leur dossier.
Dans l'urgence, nous soutenons la réclamation d'une prise en compte des besoins d'hébergement en centres d'accueil dans la révision programmée cet été du budget de l'Etat.




Des logements pour tous et toutes,

avec ou sans papiers !




Le logement est un droit. L'Etat français, qui a ratifié la convention de Genève, a même l'obligation légale de loger les demandeur-se-s d'asile.

Avant 2009, les personnes qui voulaient demander l'asile en Bretagne pouvaient le faire dans toutes les grandes villes de la région. Depuis 2009, elles ne peuvent plus le faire qu'à Rennes. Si bien que presque toutes les places d'hébergement ont été fermées hors de l'Ille-et-Vilaine, sans pour autant entraîner d'augmentation des moyens dans ce département ! Aujourd'hui, plus de 300 personnes étrangères vivent à la rue ou dans des squats à Rennes.
Depuis un an, le préfet de région envoie vingt personnes par mois dans chaque département breton. Vingt personnes, c'est très peu dans un département d'un million d'habitant-e-s. Mais même pour vingt personnes, l'Etat ne veut pas trouver de solutions de logement durables.
Depuis l'été dernier, à Brest, des personnes étrangères en demande de papiers, dont une grande partie sont demandeuses d'asile politique, sont abandonnées à la rue, parfois avec des enfants. Ces personnes ne trouvent souvent pour dormir que le hall d'entrée de l'AFTAM (association mandatée pour accueillir et accompagner les demandeur-se-s d'asile à leur arrivée à Brest). Face à cette situation, des occupations de bâtiments publics (CDAS, Conseil Général, Mairie, sous-préfecture, BMH) ont déjà eu lieu avec les personnes concernées, pour exiger des logements. Les solutions alors obtenues sont toujours précaires, de courte durée et parfois loin de Brest où les enfants sont scolarisé-e-s.
Ces dernières semaines, de nouvelles familles et personnes isolées ont été mises à la rue. D'autres ont été envoyées en camping à l'autre bout du département, loin des structures qui les soutiennent et des réseaux qu'elles ont constitués.
Pour se mettre à l'abri et pour obliger les pouvoirs publics à les loger, les personnes concernées et leurs soutiens occupent le gymnase de l'Harteloire. Actuellement, plus d'une trentaine de personnes concernées participent à l'occupation. Le nombre de personnes concernées ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que la Préfecture cesse de prendre en charge les hébergements. Et il paraît que d'ici peu il n'y aura plus aucun hébergement en hôtel parce que les places seront prises par... les touristes pour Brest 2012 ! Une centaine de personnes hébergées seront alors à la rue.
On nous répète que le budget pour l'hébergement d'urgence est épuisé depuis le 31 mai. L'Assemblée Nationale va se réunir début juillet pour revoir le budget 2012. Des moyens pour des logements durables doivent être une priorité.
Devant l'urgence de la situation, des collectifs et des organisations des villes de Brest, Quimper et Rennes organisent des manifestations le samedi 30 juin. Partout en Bretagne, réclamons :
Des logements pour tous et toutes, avec ou sans papiers


Manifestation

Samedi 30 juin à 15h, Place de la Liberté à Brest


Premiers signataires : Casss papier, Urgence Un toit pour tous Cornouaille, UEP, SUD/Solidaires, FSU, Europe Ecologie Les Verts, UDB, POI, Alternative Libertaire, PCF, Les Alternatifs, FASE

dimanche 10 juin 2012

7 EXIGENCES POUR LES LEGISLATIVES

GROUPE DOUX, REVENDICATIONS



Ci-dessous un communiqué des Alternatifs que nous relayons et auquel nous souscrivons. 

Notons aussi les répercussions sur Brest où les activités du port sont pour 18 % liées à l’activité de l’entreprise DOUX. 
 
Ajout liste débat FASE : 

"Compte tenu de tout ce que cette entreprise a touché d’aides de l’Etat*, de la région (et aussi par ces biais de l’Europe) et des départements, elle relève d’être expropriée, mise sous un statut de propriété publique. Ses dirigeants doivent être poursuivis de façon à ce que leurs biens servent dans la mesure du possible à la lutte contre les nuisances provoquées et participent ainsi à toutes les bonnes idées de reconversion".


* 1 milliard d'Euro en 15 ans

Communiqué des Alternatifs :



 Doux : dure est la chute pour les salariés et pour les paysans,  victimes de la gestion et de la stratégie hasardeuses d'un patron omnipotent, et du laxisme des pouvoirs publics.

3500 emplois salariés menacés, au total près de 10 000 emplois  directement ou indirectement concerné. les fournisseurs et 800 producteurs sans garanties quant à leur avenir ! La mise en règlement judiciaire du groupe Doux a des allures de séisme en Bretagne. 

Les difficultés de trésorerie qui ont provoqué cette déclaration proviennent de deux choix stratégiques totalement erronés :

- Premier choix : l'achat en 1998 du Brésilien Frangosul, très gros producteur de poulets mais actuellement en redressement judiciaire et repris, sauf ses dettes, par le géant de l'agro-export brésilien, JBS Friboi. Cet achat était destiné à conserver le poids de Doux dans le poulet standard fortement exporté au Moyen Orient, mais désormais surtout par le Brésil.

- Second choix, lié au premier : production et exportation, y compris avec de l'aliment du bétail en grande partie importé (soja), d'une production standard, de qualité médiocre, le tout avec le concours des pouvoirs publics, notamment grâce à un important financement européen. La pression sur les prix de la grande distribution n'est pas non plus pour rien dans cette situation.

SAUVER LES EMPLOIS, PAS MONSIEUR DOUX


Il ne s'agit pas aujourd'hui de trouver une solution pour remettre en selle la famille Doux, ou pour permettre le rachat par l'un des deux concurrents sur le marché. Plutôt que de venir au secours de Monsieur DOUX, il est temps pour les pouvoirs publics de faire l'inventaire de ce délire « agro-polluo-financier » et de demander des comptes: Que sont devenus les millions d'euros de subventions, comment les récupérer pour payer une partie de la casse
sociale ?

La  probable restructuration de ce groupe, voire sa possible liquidation, auraient des conséquences dramatiques considérables sur l'ensemble du tissu économique en Bretagne. Les Alternatifs expriment leur totale solidarité envers les salariés et les éleveurs sous contrat qui subissent la politique de cette entreprise depuis trop longtemps. Le maintien de l'activité doit permettre de répondre rapidement à un double objectif : maintien de l'emploi et des revenus de tous les salariés et des paysans, le tout dans une perspective rapide de reconversion écologique de cette filière avicole.

POUR UNE RECONVERSION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE

Le nécessaire soutien aux travailleurs ne doit pas nous dispenser de la critique du modèle économique développé par le groupe Doux, champion toute catégories de la captation des subventions de la Politique Agricole Commune.

Doux est, en matière d'élevage, l'archétype de l'inacceptable :

- Politique d'intégration de tous les acteurs de la filière étranglant les producteurs et les réduisant au statut de quasi esclaves, aux antipodes de toute idée de coopération, d'autogestion.
- Recours abusif au transport : importation d'aliment, exportation de matière carnée.
Il faut favoriser les circuits courts, produire local, en finir avec la mono-activité, rompre avec la folie écologique et sociale de l'élevage en batterie, qui produit des pollutions qu'on ne sait comment résorber :  concentrations en azote et en phosphore; usage permanent d'intrants, antibiotiques présentant de nombreux dangers (par effet de mutation, de résistance bactérienne), conditions d'élevage souvent abominables.
Dans ce système, le bien être humain et animal ne sont abordés que lorsqu'ils pénalisent la rentabilité... toute une philosophie.

Il est temps de promouvoir un nouveau modèle industriel et agricole respectueux des hommes et de l'environnement, respectueux de normes éthiques concernant les conditions d'élevage.
L'heure est à la formation et à l'installation de paysans qui soient capables de nourrir les hommes sans détruire la terre.

Il y a urgence à engager, sous le contrôle des salariés, des éleveurs et des consommateurs, un plan de reconversion sociale et écologique. qui se donne comme priorités la pérennité d'emplois durables, la garantie d'un revenu décent pour tous, la valorisation de productions de qualité. Il est l'heure de planifier un nouvel usage des terres pour nourrir sainement la population.


 

lundi 4 juin 2012

ASSEMBLEE CITOYENNE AGRICULTURE PLABENNEC LUNDI 4 JUIN 20 HEURES

Pour les élections présidentielles puis législatives, nous avons mis en œuvre un certain nombre d'assemblées citoyennes, lieux de débat afin de faire connaître, évoluer le programme l'Humain d'Abord du Front de Gauche. C'est aussi l'occasion d'entendre les attentes, parfois très spécifiques selon les territoires. 

En préambule à cette assemblée, quelques éléments significatifs de l'impasse vers laquelle évolue à grands pas ce grand pan de notre économie.

L'avenir des emplois sur le département et dans toute la France passe par une reprise en main de l'agriculture en la libérant de la logique capitaliste. Nous devons trouver les solutions pour la rendre durable et garantir la qualité des produits qu'elle souhaite nous proposer, rétablir une agriculture paysanne, des circuits courts. Permettre l'installation des jeunes, leur transition vers l'agriculture biologique. Nous devons augmenter le pouvoir d'achat des acheteurs afin de garantir des revenus décents aux paysans soumis actuellement à la pression perpétuelle et écrasante de la grande distribution.

Dans le département, un collectif s'est mis en place pour revendiquer la souveraineté alimentaire et interpeler sur la faim ici (8 millions de personnes concernées en France) et dans le monde, sur le mode de production agricole qui doit être juste et durable. Nous cautionnons complètement cette démarche.

Dans le même temps, en France, circule un film "Ils nous accuseront", qui dénonce l'utilisation abusive de pesticides et les cancers induits tant dans le monde agricole que vis à vis des riverains des zones traitées.

En Europe, la nouvelle PAC (politique agricole commune) se met en place pour 2013. Elle est toujours en  discussions. Si elle s'est un peu verdie, la répartition des subventions (570 Millions d'Euro en Bretagne) demeure un sujet épineux. Quels objectifs se donne t'elle ? Elle ne doit plus continuer à favoriser la concentration des productions, dans des fermes toujours plus grosses, gérées comme des entreprises.

Au niveau mondial, des millions d'hectares continuent à changer de main dans les pays pauvres dénonce le journal Ouest France du 12 mai dernier.  Ainsi les paysans éjectés de leurs terres ne peuvent plus jouer leur rôle, c'est à dire nourrir les populations. Tandis que la spéculation sur les matières premières agricoles provoque sans scrupules nombre de famines, on parle même de véritables génocides.

Revenons sur le Finistère qui a perdu en 50 ans 75 % de ses producteurs. L'agroalimentaire (70 000 emplois en Bretagne) perd aussi des emplois, voir les craintes qui pèsent aujourd'hui sur le groupe Doux, placé en redressement judiciaire la semaine dernière. Doux, qui a misé sur la rentabilité immédiate et le court terme au Brésil, et gros récepteur de subventions à l'export notamment, sans tenir compte des risques sociaux ici et là bas, sans se soucier dans tous ces déplacements, ces concentrations, de l'impact sur l'environnement. Tout le monde connait ici la politique salariale de cette entreprise, le peu de considération dont elle fait preuve; nous sommes très soucieux de l'avenir des salariés de toute la filière. Nous ne souhaitons pas une solution qui prolonge de tels agissements. Par ailleurs, il reste dans le département 30 000 Paysans, qui ne seront plus que 20 000 dans 10 ans si nous ne bougeons pas. Les jeunes ont de plus en plus de mal à s'installer, car ils doivent s'endetter tout en restant soumis aux aléas du marché financier mondial qui peut réduire leurs efforts à néant. On l'a bien vu pendant la crise du lait où la concurrence, notamment australienne, a provoqué des productions à perte. Malgré le grenelle de l'environnement et ses belles promesses, le bio peine à émerger alors que la demande de proximité explose. Peu de petites parcelles sont disponibles par ici. Peu de soutiens à l'installation. Pourtant le retour à une agriculture paysanne permettrait de créer 70 000 emplois dans le département (Confédération paysanne), c'est ce avenir qui nous semble prometteur y compris pour la filière de la volaille.

Le Front de Gauche veut libérer l'agriculture du capital et prône la souveraineté alimentaire des peuples. Les députés doivent être présents en nombre suffisant à l'Assemblée Nationale pour peser dans ce sens. Nous devons entraver la pression insoutenable exercée par la grande distribution sur l'agriculture. 

A côté de ces actions nationales et internationales (droit de véto au  FMI, sortie de l'OMC), nous devons aussi nous pencher sur les alternatives en œuvre ici. Elles sont nombreuses et variées (AMAP, développement de circuits de producteurs locaux...., monnaie locale comme l'Heol à Brest). On peut déjà soutenir ces "radeaux" comme les nomme Paul Ariès dans son dernier ouvrage "le socialisme gourmand". On peut aussi agir au niveau de la protection des terres agricoles, des zones humides, prairies....cf Notre dame des landes, du côté de Nantes, et plein de quartiers en projet près de chez nous (vallée du Costour, du Restic à Brest, nouveau "éco"quartier à Daoulas. L'étalement urbain, c'est 24 m² qui disparaissent par seconde en France, soit un potentiel de production de 59 baguettes....Arrêtons l'extension horizontale des villes !


mercredi 30 mai 2012

RASSEMBLEMENT POUR LES SANS PAPIERS CE SOIR !!

Collectif d’Actions, de Soutien et de Solidarité avec les personnes Sans-Papiers (CASSS-PAPIERS)
cassspapier@no-log.org / cassspapier.gwiad.org :

17 DEMANDEURS D’ASILE A LA RUE AUJOURD’HUI’, 118 DEMAIN ?
Un toit c'’est un droit !

Depuis l'été dernier, à Brest, des personnes étrangères en demande de papiers, pour la plupart demandeuses d'asile politique, sont abandonnées à la rue, parfois avec des enfants. Ces personnes ne trouvent souvent pour dormir que le hall d’'entrée de l’'AFTAM (association mandatée pour accueillir et accompagner les demandeurs d'asile à leur arrivée à Brest).
Face à cette situation, depuis plusieurs mois, le CASSS-PAPIERS (Collectif d’Action, de Soutien et de Solidarité avec les Personnes Sans-Papiers), et les personnes concernées, ont occupé plusieurs lieux publics pour demander des logements. Pour l’'instant, ces luttes ont toujours débouché sur une solution d'’hébergement.
Depuis deux semaines ce sont 17 personnes (dont 8 enfants) qui dorment dans ce couloir de 10m² ! Et l'Etat ne leur propose aucune solution d'hébergement. C’est pourquoi nous occupons la mairie de Brest, afin que celle-ci fasse pression sur l'’Etat pour qu'’il loge ces personnes. Car le logement est un droit. L'’Etat a même l’'obligation légale de loger les personnes demandeuses d’asile.
Comme si la situation n’'était pas assez dramatique, d’'autres personnes logées en hôtel jusqu’'à maintenant ont reçu des avis annonçant la cessation du paiement de leurs hôtels pour jeudi  31 mai, c’est-à-dire leur mise à la rue pure et simple. Ce sont 118 personnes qui sont  potentiellement concernées.
Mais où s’'arrêteront-ils ?!
Le préfet nous dit que les caisses sont vides. Pourtant des solutions existent et ne constitueraient qu’'une application des droits existants : le préfet a un pouvoir de réquisition, et ce ne sont pas les logements vides qui manquent dans une ville comme Brest…
Pour que cessent ces situations intolérables, et pour obtenir :
Des logements pour tous et toutes
Français-es ou étranger-e-s, avec ou sans papiers

RASSEMBLEMENT
Place de la Liberté jeudi 31 mai à 18h.

A lire cette semaine dans la revue Politis LE dossier sur les immigrés qui se penche sur ce que pourrait être une autre politique d'immigration, loin des stigmatisations du FN reprises sans discontinuer par le précédent gouvernement. Ce serait avant tout une politique qui traite des causes et donc des déséquilibres Nord-Sud que les pays riches ne cessent d'aggraver.

En complément à cette manifestation impérativement nécessaire, soyons dans la rue aussi souvent que possible pour provoquer une vraie politique de gauche, de partage et de justice. 
Soyons dans les urnes les 10 et 17 juin pour un Front de Gauche représentatif qui pèse à l'Assemblée Nationale.
Ci-joint un test à consulter sur les premières réformes que nous souhaitons voir abrogées, sondage paru dans Bastamag.

dimanche 27 mai 2012


 CARACAS, 1er mai 2012


Repris de la liste "Débats" de la FASE :
"Un article passionnant sur la nouvelle  loi du travail au Venezuela :

Cet article donne beaucoup d'idées sur les droits des travailleurs dans l'entreprise et ailleurs, question évidemment décisive pour penser la transition écologique et sociale de l'économie, l'implication des travailleurs et le rôle du législateur.
Je crois qu'on peut lire en filigrane dans cette loi une démarche d'ensemble intégrant les droits des travailleurs (et donc la "responsabilité  sociale des entreprises") dans la diversité des formes d'entreprise (capitalistes privées, publiques, coopératives, mixtes). Je crois aussi qu'il y aurait beaucoup de leçons à tirer de cette expérience vénézuelienne pour ici, avec toutes les idées nouvellement popularisées par la lutte de Fralib et d'autres, et dans le contexte des attentes qu'on peut formuler vis-à-vis du nouveau gouvernement de gauche.
Il faudrait pouvoir discuter plus en détail la relation entre l'affirmation des droits des travailleurs via cette loi et la perspective d'une alternative au capitalisme par diverses formes de prise en main de l'économie par les travailleurs et les citoyens. Il faudrait sans doute aussi s'informer plus en détail sur le rapport entre ce qui est écrit dans cette loi et ce qui se passe réellement sur le terrain dans les entreprises (à ma connaissance la loi sur les coopératives il y a quelques années, pourtant très intéressante sur le papier, avait connu pas mal de déboires dans son application concrète !)."





Voici l'article, à retrouver ici sur le site venezuelainfos.wordpress.


La nouvelle Loi du Travail célébrée en grande pompe par les travailleurs vénézuéliens ce 1er mai 2012 est un vieux rêve devenu réalité au bout d’un débat citoyen qui a duré près de trois ans. Plus de 19000 propositions ont été remises par toutes sortes d’organisations de travailleurs, syndicats, coordinations, etc.. à la commission présidentielle chargée d’élaborer le projet. Avec la Constitution Bolivarienne, c’est le texte de loi qui a le plus bénéficié de la participation populaire.
Nous avions rendu compte de ce débat national il y a quelques semaines : “Le Venezuela ouvre le débat pour construire une nouvelle loi du travail
Résultat : la loi signée le 30 avril 2012 par le président Chavez brise enfin le carcan néo-libéral où les gouvernements antérieurs avaient étouffé les droits sociaux. Depuis le 2 mai la loi (dont on peut lire ici le texte intégral en espagnol) circule gratuitement sur internet et de main en main, massivement, dans plusieurs journaux. Sauf dans ceux de l’opposition qui relaient les critiques patronales contre la loi, contre l’égalité homme/femme, contre l’augmentation des indemnités dues aux travailleurs, etc… Des réunions seront organisées partout dans les mois qui viennent, notamment par les syndicats, pour continuer à faire connaître la loi et pour qu’elle soit un levier de nouvelles transformations.
Points forts : l’égalité entre hommes et femmes ; l’interdiction de la sous-traitance du travail ; les conseils de travailleurs. Ceux-ci ne substituent pas les syndicats (qui voient leurs prérogatives renforcées par la loi). Leur fonction, bientôt développée par une loi spéciale, est de promouvoir la participation des travailleurs et de la communauté vivant autour des centres de travail, dans la gestion des entreprises. Ainsi que de lutter contre la spéculation, l’accaparement des produits de première nécessité.
Détail amusant (qui rappelle l’extrême misère de l’information sur le Venezuela en France) : pour occulter le débat citoyen à la base de cette loi, le Monde et l’AFP n’ont rien trouvé de mieux que de la présenter comme une épreuve de force entre un autocrate et son opposition. Saluons cette nouvelle victoire du droit des lecteurs qu’on “informe” sur une Loi du travail sans donner la parole à un seul des millions de travailleurs concernés mais en la donnant… au patronat.
Cette loi s’accompagne par ailleurs d’une nouvelle augmentation du salaire minimum, qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine. Une augmentation du pouvoir d’achat protégéee par la baisse continue de l’inflation depuis cinq mois consécutifs (0,8% en avril), par une loi de contrôle des prix pour les produits de première nécessité et l’offre concomitante de biens bon marché produits par les entreprises nationalisées.
Voici un résumé (non exhaustif) de quelques uns des droits dont jouissent à présent les travailleurs vénézuéliens.
Les indemnités auxquelles aura droit le travailleur lors de la fin ou lors de la rupture d’un contrat seront calculées en fonction du dernier salaire. Le travailleur y a droit de manière immédiate, tout retard dans le paiement entraînant des intérêts supplémentaires à lui verser. Ce calcul d’indemnités a un effet rétroactif à partir de de juin 1997, date à laquelle le gouvernement néo-libéral de Rafael Caldera et de Teodoro Petkoff avait modifié la loi au détriment des travailleurs. A présent le patron devra verser pour chaque trimestre et à chaque travailleur une somme équivalant à 15 jours de salaire. (Art. 141 y 142).
DAVANTAGE DE BÉNÉFICES NON SALARIAUX. La loi crée des avantages nouveaux (non décomptables des cotisations et des épargnes déjà établies en faveur des travailleurs) : notamment le remboursement de soins médicaux, l’octroi de bourses ou le financement de formations, de spécialisations. (Art. 105)
SANTÉ ET ÉDUCATION GRATUITES PROTÈGENT LE REVENU DU TRAVAILLEUR. (Art. 97)
DURÉE DU TRAVAIL. La durée du travail qui était jusqu’ici de 44 heures (ce qui obligeait à travailler les samedis) se réduit à 40 heures hebdomadaires (Art. 173). L’idée est d’avancer progressivement vers plus de temps libre (Art. 174)
SIX MOIS DE CONGÉ PRÉ- ET POST-NATAL (six semaines avant l’accouchement et vingt semaines ensuite) (Art. 336 y 338). Les pères auront droit de leur côté à quatorze jours de congé à partir de la naissance de leur enfant (Art. 339). Les parents sont désormais protégés contre toute forme de licenciement durant deux années à partir de l’accouchement. La loi prévoit des avantages semblables en cas d’adoption. L’idée est de permettre à l’enfant d’être mieux accueilli, mieux entouré affectivement par ses parents . Des repos quotidiens sont prévus pour l’allaitement des nourrissons (Art. 335-330-345)
LA SOUS-TRAITANCE DU TRAVAIL EST INTERDITE. Cette pratique s’était étendue à toute l’Amérique latine depuis les années 90 avec la néo-libéralisation du continent. On estime qu’au Venezuela 1 million 200 mille travailleurs en sont victimes.
RETOUR DE LA DOUBLE INDEMNISATION, comme l’avait annoncé le président Hugo Chávez peu avant la promulgation de la loi. Ce mécanisme vise à sanctionner le patron qui effectue un licenciement injustifié, et à compenser la perte de l’emploi pour le travailleur en doublant ses indemnités de licenciement (Art. 92)
LE PATRON PAIERA PLUS S’IL LICENCIE. Tandis qu’en Europe les politiques d’ajustement visent à rendre les licenciement moins chers pour le patronat, au Venezuela la nouvelle loi en élève le coût pour le patron (Art. 92)
QUINZE JOURS D’INDEMNITÉS DE VACANCES, c’est ce que devra payer à présent le patron au travailleur en plus du salaire normal (Art 192).
PLUS DE JOURS FÉRIÉS. La nouvelle loi prévoit quatre jours fériés de plus en faveur des travailleurs (Art. 184).
VACANCES OBLIGATOIRES. Le travailleur devra jouir de ses vacances de manière effective et obligatoire (Art 197).
LE CALCUL DES DIVIDENDES ET AUTRES BÉNÉFICES DE FIN D’ANNÉE DÛS AU TRAVAILLEUR se fera a présent sur la base de trente jours au lieu de quinze. La fourchette va donc à présent de trente jours minimum à quatre mois maximum de salaires (Art. 131-132). Les organisations syndicales pourront aussi inspecter les comptes de l’entreprise pour déterminer si ce qui est versé aux travailleurs reflète bien la réalité des bénéfices de l’entreprise (Art. 133-138)
Sanctions légales contre les patrons délinquants, avec DE POSSIBLES PEINES D’EMPRISONNEMENT. Nouveauté introduite par la loi, la détention comme mécanisme de sanction en cas d’infraction à la loi par un patron. Exemples d’infractions: le refus de réembaucher un travailleur, la violation du droit de grève, le refus d’appliquer ou l’obstruction aux actes des autorités du Travail. Ces infractions seront sanctionnées par une mesure de détention de six à quinze mois. (Art. 512, 538)
LA FERMETURE D’UN CENTRE DE TRAVAIL sera également cause d’une mesure de détention qui peut aller de six à quinze mois selon le verdict des organes juridiques compétents de la République. Toute récidive est punie d’une peine augmentée (Art. 539-540)
TRAVAILLEURS FIXES DÈS LE PREMIER MOIS. Les travailleurs de durée indéterminée (comme de durée déterminée, ou à la tâche) seront considérés comme fixes par la loi dès le premier mois et non à partir de trois mois (en fin de période d’essai) comme auparavant. Dans la loi antérieure le patron pouvait rompre le contrat en payant simplement la valeur de celui-ci au travailleur ou en s’appuyant sur les causes de licenciement (Art. 87).
ENTREPRISES SOUS CONTRÔLE OUVRIER : c’est le mécanisme établi par la loi pour faire face à la fermeture illégale ou frauduleuse d’entreprises et de centres de travail. Si le patron ne se soumet pas à l’ordonnance de reprise des activités productives, le Ministère du travail réunira les travailleurs pour former une instance d’administration et réactiver la production. Dans ce Conseil d’Administration Spécial est prévue la participation du patron. Si celui-ci s’y refuse, le contrôle revient totalement aux travailleurs. La loi prévoit la possibilité que l’État offre son assistance technique et participe à la gestion à travers les ministères compétents (Art. 149)
CE N’EST QU’APRÈS LE PAIEMENT DES TRAVAILLEURS et quand ceux-ci s’estiment pleinement satisfaits que les tribunaux peuvent désormais procéder à la déclaration de faillites. Le paiement des salaires est prioritaire par rapport à tout autre engagement de l’entreprise. (Art. 150-151)
CONTRE LE  HARCÈLEMENT MORAL AU TRAVAIL ET SEXUEL. La loi interdit tout autant ce harcèlement au travail que sexuel et établit les sanctions. Elle définit le harcèlement au travail comme la pression constante et la conduite abusive exercée par le patron ou ses représentants ou un travailleur portant atteinte à la dignité ou à l’intégrité bio-psycho-sociale d’un travailleur. Le harcèlement sexuel est défini comme l’imposition d’une conduite sexuelle non désirée et non demandée, exercée de manière isolée ou de manière répétée par le patron ou ses représentants contre le travailleur. La norme légale établit à présent que l’État, les travailleurs, leurs organisations sociales, les patrons sont dans l’obligation de promouvoir des actions qui garantissent la prévention, l’enquête, la sanction, ainsi que la diffusion, le traitement, le suivi et l’appui aux dénonciations de harcèlement. (Art. 164-166)

mardi 22 mai 2012

QUEL AVENIR POUR LE PAYS DE BREST ?

Sous ce titre deux conférences cette semaine : une Assemblée citoyenne à l'initiative du Front de Gauche lundi soir au Vauban qui a rassemblé plus d'une cinquantaine de personnes. Démarrant sur une présentation des syndicats CGT et SUD, l'assemblée a permis au plus grand nombre de s'emparer des questions tant nationales que locales sur ce sujet. A l'issue de cette soirée, il n'en demeure pas moins de nombreuses questions sans doute liées au contexte militaire de Brest qui nous invite à nous interroger fortement sur ce que nous voulons produire....mais aussi des questions géographiques sur la nécessité ou non de nous rattacher plus ou moins fortement au continent pour faire venir les entreprises, TGV, vitesse, nécessité ou pas de ralentir ? 

Ce débat se poursuit mercredi 23 mai à l'initiative de l'Université Européenne de la Paix (20h30 à la Salle de la Maison des Syndicats) avec la participation des candidat(e)s ou de leur représentant. Nous nous réjouissons de pouvoir ainsi prolonger la réflexion qui mérite qu'on s'y attarde au delà des élections. Nous relayerons les compte rendus, toute nouvelle réflexion sera bienvenue. 

Ces initiatives sont nécessaires en complément du programme national porté par le Front de Gauche. La connaissance des territoires par les personnes qui les fréquentent au quotidien, c'est le plus sûr moyen de mettre l'Humain d'Abord dans les propositions que nous porterons à l'Assemblée Nationale. Brest a de nombreux atouts et nous ne pouvons plus continuer à tourner de plus en plus le dos à la mer. La mobilisation de tous sera sûrement nécessaire pour enclencher les processus : ainsi les salariés de la Sobrena ont pu alors que tout semblait perdu être repris par DAMEN, par contre la déconstruction de navires n'a pu voir le jour alors que nous aurions dû refuser le départ du Clém' pour l'Angleterre....

mardi 8 mai 2012

COMMEMORATION 8 MAI 1945

A l'initiative de l'Université Européenne de la Paix, RDV était donné ce jour à 14 heures pour commémorer non pas la victoire mais le retour de la paix dans notre pays. Notons bien que les combats étaient loin d'être terminés pour tous, puisque le summum fut atteint par les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945 à l'initiative des États-Unis.
Le 8 mai 1945 c'est aussi malheureusement la date anniversaire de Setif qui fit des milliers de morts dans cette ville en Algérie ; le 8 mai c'est enfin la commémoration tragique des attentats liés aux ventes d'armes car cela fait dix ans jour pour jour que l'attentat de Karachi a été perpétré.

Sous un soleil timide nous étions plus d'une cinquantaine à nous réunir pour manifester notre volonté d'une  culture de paix, à l'opposé des bombes nucléaires qui nous narguent pas très loin de Brest. Brest, bien éprouvée par la guerre, Souviens-toi Barbara, Brest à qui nous souhaitons de continuer à dépasser cet épisode tragique qui l'a anéantie avec de nombreuses victimes civiles.

La paix c'est aussi la fin des autres combats dans le monde, notamment nos troupes en Afghanistan, la fin du développement de l'armement nucléaire et toutes les sortes d'armes qui garantissent l'enrichissement de quelques uns et l'endettement de beaucoup d'autres (cf la Grèce et les ventes d'armes allemandes), et enfin la souveraineté alimentaire pour permettre aux paysans de cultiver leurs champs et nourrir leurs peuples. Tout cela nous le soutenons avec ferveur. 

Saluons le travail mené par l'UEP depuis de nombreuses années pour transmettre, faire vivre, cette culture de la paix si nécessaire, mais si souvent oubliée à cause de valeurs néolibérales qu'on nous inflige en permanence par certains canaux "culturels" qui nous anesthésient et nous détournent des choses simples, mais si évidentes.

Suite à ce rassemblement où nous avons pu chanter une Marseillaise allégée des "sangs  impurs qui abreuvent nos sillons", et écouter Mélisandre chanter merveilleusement une version reggae reprise par Noah, toujours orientée vers nos souhaits de paix, nous avons participé à une randonnée urbaine sur les lieux clefs mémoire des tragédies liées aux guerres. Randonnée de deux heures passant par l'abri Sadi Carnot, l'histoire du Commandant Drogou, le monument dédié aux démineurs, aux victimes de l'amiante... Compte tenu du nombre de participants, deux groupes se sont déployés sous l'égide de Hervé, Yvon, Roger, Roland. Belle initiative. Avis aux amateurs pour l'an prochain !

LA MARSEILLAISE DE LA PAIX :

Elle a été écrite en 1892 par les élèves de l’école primaire de Cempuis (Oise)

1 . De l’universelle patrie
Puisse venir le jour rêvé
De la paix, de la paix chérie
Le rameau sauveur est levé (bis)
On entendra vers les frontières
Les peuples se tendant les bras
Crier : il n’est plus de soldats !
Soyons unis, nous sommes frères.
Refrain :
Plus d’ armes, citoyens !
Rompez vos bataillons !
Chantez, chantons,
Et que la paix
Féconde nos sillons !
2. Quoi ! d’éternelles représailles
Tiendraient en suspens notre sort !
Quoi, toujours d’horribles batailles
Le pillage, le feu, et la mort (bis)
C’est trop de siècles de souffrances
De haine et de sang répandu !
Humains, quand nous l’aurons voulu
Sonnera notre délivrance !
Refrain
3. Plus de fusils, plus de cartouches,
Engins maudits et destructeurs !
Plus de cris, plus de chants farouches
Outrageants et provocateurs (bis)
Pour les penseurs, quelle victoire !
De montrer à l’humanité,
De la guerre l’atrocité
Sous l’éclat d’une fausse gloire.
Refrain
4. Debout, pacifiques cohortes !
Hommes des champs et des cités !
Avec transport ouvrez vos portes
Aux trésors, fruits des libertés (bis)
Que le fer déchire la terre
Et pour ce combat tout d’amour,
En nobles outils de labour
Reforgeons les armes de guerre.
Refrain
5. En traits de feu par vous lancée
Artistes, poètes, savants
répandez partout la pensée,
L’avenir vous voit triomphants (bis)
Allez, brisez le vieux servage,
Inspirez nous l’effort vainqueur
Pour la conquête du bonheur :
Ce sont les lauriers de notre âge.


Démarrage du rassemblement place de la Liberté :



Souviens-toi Barbara, Jacques Prévert, 1946

Souviens toi Barbara 
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est plus le même orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien

Magnifique peinture de Pierre Péron, peintre de la marine :
La prise de vue au flash ne rend pas tout mais on voit bien le remblaiement de 8 à 10 mètres qui a été effectué avec les gravats sur tout le centre ville de la Penfeld à la rue Jean Jaurès en passant par la rue de Siam et les rues alentour. Même chose côté Recouvrance.

 

mardi 24 avril 2012

APRES LE 1ER TOUR, ANALYSES ET DEBATS EN PERSPECTIVE, MOBILISATIONS BIEN SÛR !

A écouter, interventions du 23 avril sur France Info et France Inter, Clémentine Autain, porte parole du Front de Gauche, militante féministe et membre de la FASE :



Une nouvelle force est née, forte de nos attentes, déjà nourrie des débats organisés autour du traité constitutionnel et de la réforme des retraites. Une force en marche, prête à contrer le FN où qu'il se niche, soucieuse d'éducation populaire, et d'ouverture. N'hésitez pas à pousser la porte des Assemblées Citoyennes qui continueront à se mettre en place près de chez vous !

Bien sûr, soyons présents dans les mobilisations !!!





Mais aussi NOTRE DAME DES LANDES, du côté de Nantes....Extrait du Monde "Ce ne sont ni des jeunots ni des têtes brûlées. Ils ont réfléchi, soupesé, discuté. Puis ils ont choisi. Face au mur des potentats locaux, au refus de délibérer, au déni de tous les arguments, ils ont pensé qu'il ne restait qu'une solution. Grave. Dangereuse. Le 11 avril, deux paysans, Marcel Thébault et Michel Tarin, ont commencé une grève de la faim. Le 17 avril, une élue au conseil général de Loire-Atlantique, membre du Parti de gauche, Françoise Verchère, les a rejoints. Ils jeûnent à Nantes, où l'on peut les rencontrer square Daviais. > Ils demandent que s'arrêtent les expropriations sur les terres de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Depuis des années, habitants, paysans, et élus de ce territoire refusent qu'en soient bétonnés près de 2 000 hectares pour un aéroport dont l'utilité est fort douteuse et le dégât écologique indiscutable. > "Interrompez les expropriations", demandent les grévistes, "le temps que soient examinés nos recours juridiques". Auprès du Conseil d'Etat, le Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport conteste la déclaration d'utilité publique faite en 2008. En effet, ces mille élus ont demandé à un cabinet d'experts néerlandais, travaillant habituellement pour la Commission européenne et des ministères hollandais et britannique, d'analyser le dossier d'enquête publique menée en 2006. Le rapport de CE Delft, publié en octobre 2011, constate que l'enquête est fondée sur des hypothèses exagérément favorables - par exemple, un prix du baril de pétrole en 2025 de 60 dollars... Et que, loin d'apporter un bénéfice à la collectivité, l'aéroport lui coûterait. Ce travail n'a pas été discuté ou contre-expertisé. Ignoré, tout simplement. Cela a-t-il un sens ? Les décideurs politiques et économiques feraient-ils la grève de la raison ? La France peut-elle investir à l'aveuglette, au risque de creuser de nouveaux déficits ? Voilà les questions que posent les jeûneurs." > Le 11 mars 2011, François Hollande écrivait une lettre - que l'on trouve sur Internet - à un lecteur du Monde qui l'interrogeait sur Notre-Dame-des-Landes. La création de l'aéroport, écrivait M. Hollande, "pose effectivement des questions au niveau économique et écologique. (...) Il apparaît indispensable de tenir compte de l'avis des populations et des arguments des associations de défense de l'environnement, dans l'intérêt général". Il semble que soit venu le temps de prendre ces mots... au pied de la lettre.

dimanche 15 avril 2012

RETOUR SUR LES DEUX MEETINGS DU 11 ET 13 AVRIL

A quelques jours des élections deux meetings se sont déroulés, le 11 à Brest en présence de Martine Billard pour le PG et Pierre Zarka pour la FASE (190 participants) et le 13 à Quimper, salle du Chapeau Rouge, sans André Chassaigne, excusé pour le PC, mais avec André Bernard candidat aux législatives sur Fouesnant, Sylvie Larue pour la FASE, Jean Jacques Boislaroussie pour les Alternatifs, Alain Rebours pour la GU. Bien sûr ce n'était pas le Prado où 120 000 personnes ont rejoint Jean Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Clémentine Autain. Une sardine n'y aurait pas retrouvé ses petits ! En tous cas deux moments forts qui nous rappellent que la mobilisation est nécessaire jusqu'au 22 et au delà sans retenue pour faire valoir nos exigences à hauteur des forces mobilisées ! 
 
Retour sur Quimper : 350 personnes présentes, une ambiance chaleureuse et amicale. Le meeting départemental de soutien à la candidature Mélenchon a connu un beau succès ce vendredi soir à Quimper car l'accord conclu localement pour les Législatives avec le NPA (candidat PC, suppléante NPA avec le soutien des Alternatifs, de la GU, de la FASE et des nombreuses personnes "sans parti" qui se sont engagées dans le collectif de campagne) était bien contesté ce qui a abouti au désistement en milieu de semaine d'André Chassaigne, l'un des intervenants nationaux pressentis, avec une fuite opportunément organisée dans la presse sur ledit désistement. On ne peut que regretter que Francis Sitel, qui devait représenter la GU, n'ait pu être présent au dernier moment. A noter qu'un nombre significatif de militant-e-s (PC, GU, FASE...) étaient venu-e-s du reste du département soutenir la démarche unitaire engagée sur Quimper (y compris les candidat-e-s et/ou suppléant-e-s de 6 des 7 autres circonscriptions législatives du Finistère)
>
> Au final, les intervenants nationaux à ce meeting auront été Sylvie Larue pour la FASE et Jean Jacques Boislaroussie pour les Alternatifs, le PC et la GU étant représentés par des camarades du Finistère. L'intervention de Jean Jacques, très politique et cadrant les enjeux y compris pour l'après élection, a été très appréciée.


RESISTANCE


PLACE AU PEUPLE


dimanche 1 avril 2012

QUIMPER, SOUTIEN A LA CULTURE ET A LA LANGUE BRETONNE

Le Front de Gauche s'est pleinement engagé aux côtés des militants soutenant la culture et la langue bretonne ce samedi 31 mars à Quimper. 12 à 15 000 participants pour cette manifestation régionale !








dimanche 25 mars 2012

SOUTIEN AUX 30 PERSONNES ACTUELLEMENT EN ATTENTE DE REGULARISATION A BREST

POUR UN DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS. La trève hivernale est terminée et la menace des expulsions se profile pour les ménages dont le pouvoir d'achat en berne a provoqué trop d'impayés. Le Front de Gauche se positionne contre ces expulsions qui mettent les familles dans le dénuement et le désarroi le plus total. Si Brest est heureusement relativement épargnée par ces procédures, au moins dans le logement social , il n'en demeure pas moins que l'Etat, fidèle à sa politique de stigmatisation des personnes en situation de faiblesse, sans attendre le 15 mars a décidé de ne plus accorder de possibilité de logement à une trentaine de personnes demandeurs d'asile en attente de régularisation à Brest.Tous se sont retrouvés à la rue, parents, enfants, jeunes, nourrissons, du jour au lendemain. C'est inadmissible. La loi oblige l’Etat  à assurer les conditions minimales d’accueil, dont le logement, à tout demandeur d’asile dont la demande est en cours d'instruction. Nous dénonçons tous ces agissements et demandons le respect du  droit minimum d'accueil. Nous sommes solidaires des familles et des personnes qui les accompagnent d'autant plus que 6 d'entre elles ont depuis subi une procédure d'examen prioritaire qui les a déboutés et a abouti à une obligation de quitter le territoire français. 

 Rendez vous lundi 26 mars à 16 heures devant les portes de la Mairie côté Jaurès avec les familles, les Casss Papiers, toutes les personnes qui les soutiennent, pour revendiquer la nécessité d'un logement pérenne pendant l'examen de leur situation (peut prendre plusieurs années) afin de garantir des conditions correctes, décentes, et la possibilité pour les enfants et ados de suivre une scolarité normale.

Communiqué Collectif des ponts pas des murs, A lire !,



samedi 24 mars 2012

DE LA PAIX ET DU DESARMEMENT, ICI A BREST ET PARTOUT DANS LE MONDE

La Fase 29 dont plusieurs membres adhérent à l'Université Européenne de la Paix a élaboré un texte établissant nos exigences en la matière.
Ce texte est actuellement soumis au débat national FASE. Des amendements peuvent y être apportés. N'hésitez pas à soumettre vos propositions.
Une soirée sur ce sujet crucial en présence de candidats (aux législatives) est organisée à Brest à la Maison des Syndicats par l'université européenne de la Paix jeudi 29 mars (voir onglet Actions Réunions).  



Texte en cours d'amendement :

Paix, Sécurité, Défense
Quelles politiques de rupture ?

>Quatre principes :

Pour la paix et la sécurité du monde mieux vaut prévention que répression, l’arme du développement plutôt que le développement des armes.

Fondée sur la volonté de préserver l’humanité du fléau des guerres, la foi dans les droits fondamentaux de l’homme, le souci du respect des sources du droit international, la Charte des Nations Unies fixe le cadre de référence pour une résolution civilisée des différends pouvant opposer les nations.

L’ONU doit rester le premier instrument du maintien de la paix et de la sécurité au plan international. Une ONU réformée pour prendre en compte les aspirations à la paix des peuples plutôt que les intérêts des grandes puissances et de leurs lobbys militaro industriels. Une ONU renforcée dans ses capacités à exercer ses missions pour la paix.

Cette ONU réformée et renforcée devrait à terme être la seule entité admise à disposer de moyens coercitifs d’intervention extérieure pour, en cas d’échec de sa médiation, faire respecter les règles définies par la communauté des nations.


Un constat :

Le monde qui consacre annuellement mille milliards d’euro pour ses armements contre même pas cent milliards en aide au développement est sur doté en moyens de répression, moyens qui face aux plus grandes menaces du monde d’aujourd’hui sont ou inopérants (réchauffement climatique) ou contre productifs (terrorisme).

Mesures à promouvoir

Réduire les dépenses militaires

Conformément à la charte de l’ONU qui appelle à une stricte suffisance en matière de dépenses militaires, les budgets de défense des pays devraient être ajustés à hauteur des menaces réelles dont ils sont l’objet de la part de puissances hostiles qui en voudraient à l’intégrité de leur territoire et à la vie de leurs populations. L’Europe et en son sein la France qui n’ont pas d’ennemis étatiques déclarés devraient, s’inspirant du Japon, inscrire dans leur constitution comme première étape vers un désarmement intégral le principe d’un plafond de dépenses militaires (1% de leur PIB par exemple). Les sommes ainsi distraites pourraient pour partie servir à alimenter un fonds national pour la reconversion militaire, le reste revenant à l’ONU pour financer d’une part une force militaire permanente qui devrait se substituer de plus en plus à celles détenues par ses États membres et d’autre part des programmes onusiens pour la paix et le développement.





Pour enrayer la course au surarmement et limiter le recours à l’option militaire de résolution des conflits :

  • Soustraire les entreprises d’armement aux intérêts privés. L’industrie de l’armement doit être propriété publique, sous contrôle étroit de la représentation populaire.
  • Réformer et renforcer l’ONU pour l’ouvrir aux peuples, l’affranchir de sa dépendance aux grandes puissances et à leurs lobbys, et lui donner plus de pouvoir d’exercer ses missions.
  • Créer auprès de l’ONU une agence internationale chargée d’assurer la régulation inter étatique des transferts d’armes.
  • Rejeter toute alliance militaire permanente ou temporaire qui n’ait reçu l’aval de l’ONU.
  • Élargir la liste des armes bannies par la communauté internationale aux munitions à uranium appauvri, armes radioactives dont les effets contaminant affectent durablement l’environnement et la santé des populations.

Le désarmement nucléaire : une urgence

Parce que les armes nucléaires sont les seules armes jamais inventées qui sont capables d’anéantir toute vie sur la planète, que les arsenaux existants suffisent à le faire plusieurs fois, parce qu’avec la prolifération nucléaire d’après guerre froide le risque d’une conflagration nucléaire consécutif à leur usage par accident, par erreur, ou intentionnellement s’est encore accru, en matière de désarmement l’élimination totale des armes nucléaires doit être la première priorité.

Pour éloigner ce risque de conflagration le Traité de Non Prolifération Nucléaire auquel adhérent la quasi-totalité des pays du monde devrait être révisé afin d’en faire un instrument plus contraignant.

Conformément à l’article 6 du TNP portant engagement de désarmement nucléaire notre pays devrait en tout premier lieu renoncer à tous ses programmes de modernisation de son arsenal nucléaire : laser megajoule, missiles M51 et nouvelles têtes nucléaires TNO.

Son engagement au sein de la communauté internationale pour la dénucléarisation du monde devrait se traduire encore par :
  • Son adhésion au projet onusien de convention d’élimination des armes nucléaires à ce jour soutenu par 146 États.
  • Son action en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes de destructions massives au Proche et Moyen Orient, conformément à la décision de 2010 du TNP.
  • La levée de son opposition au retrait des armes nucléaires tactiques de l’Otan

En tant que principale puissance détentrice de l’arme nucléaire notre pays se doit d’être lui-même à l’initiative de mesures propres à relancer le processus de désarmement nucléaire au plan international ou au moins de réduire le risque d’usage de l’arme nucléaire. Il pourrait ainsi décider le démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et/ou la mise hors niveau d’alerte des bombes nucléaires et aussi l’ouverture d’un débat national sur l’éventualité d’un désarmement unilatéral de notre pays.


Citoyenneté et politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État
Au plan international des décisions graves sont prises qui engagent notre pays sans que le Parlement n’en ait délibéré, au mieux en est-il tenu informé. C’est le cas des accords de coopération militaire, des interventions extérieures (les fameuses OPEX), de l’installation de bases militaires à l’étranger, de don ou de vente de matériels militaires.
Dans la nouvelle république au programme du Front de Gauche les grandes options en matière de paix, de sécurité et de défense ne devraient pouvoir être prises sans l’assentiment de la représentation nationale. S’il appartiendra toujours à l’exécutif de les mettre en application cela ne pourra se faire sans contrôle du parlement qui pourra lever à cet effet –ce qu’il ne peut faire aujourd’hui- des commissions d’enquête parlementaire.
  • Conduire le Parlement européen à élaborer un « livre Blanc de défense européenne» pour parer par des voies pacifiques aux menaces de guerres inhérentes aux chocs boursiers et à la domination par le système financier, menaces qui vont encore s’aggraver avec l’approfondissement de la crise.
  • Assurer la réappropriation citoyenne des questions de paix de sécurité et de défense en promouvant dès l’école l’éducation à la citoyenneté et à la paix et en refondant le lien entre la nation et son armée.

En résumé


Paix, Sécurité, Défense
22 propositions pour une politique de rupture


Démocratiser et renforcer les pouvoirs de l’ONU

  • Soustraire l’ONU à la dépendance des grandes puissances militaires
(pistes : augmentation du nombre des États membres au conseil de sécurité avec majorité qualifiée plutôt que droit de veto)
  • Doubler l’assemblée générale des États par une assemblée élue des peuples
  • Supprimer les organismes de contournement tel l’OMC,
  • Renforcer les prérogatives de l’ONU en matière de justice sociale
(piste : donner force politique internationale aux propositions et vœux du Bureau International du Travail dans le cadre de pouvoirs accrus de l’Assemblée Générale)
  • Doter l’ONU de moyens militaires permanents et suffisants pour qu’elle n’ait plus besoin de « sous traiter » ses opérations de maintien de la Paix.
  • Décupler les moyens des fonds et programmes d’actions préventives
  • Créer au sein de l’ONU une agence de l’armement qui serait seule habilitée à délivrer les autorisations de transfert d’armes entre États.




S’engager dans la voix du désarmement

  • Fixer dans un premier temps pour l’État un plafond de dépenses militaires (1% du PIB) et se donner comme objectif de l’atteindre en 5 ans (10 ans ?)
  • Viser à la substitution progressive des moyens de prévention et d’intervention de l’ONU aux moyens de répression propres à chaque État membre en réaffectant pour partie les économies sur budgets militaires des Etats à l’ONU
  • Abonder un fonds pour la reconversion militaire
  • Réunir au sein d’un pôle public tous les groupes industriels de l’armement
  • Sortir de l’OTAN et agir pour sa dissolution
  • Bannir les munitions à uranium appauvri

Libérer le monde du risque de conflagration nucléaire

  • Abandon de nos programmes de modernisation de l’arme nucléaire : laser mégajoule, missile M51, tête nucléaire TNO
  • Démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et mise hors état d’alerte de nos bombes nucléaires
  • Ouverture d’un débat national sur le désarmement unilatéral de notre pays
  • Signature du projet de convention d’élimination des armes nucléaires
  • Pour une zone exempte d’armes de destruction massive au proche et moyen orient
  • Pour le retrait des armes nucléaires tactiques de l’OTAN installées en Europe

Redonner au citoyen et à ses élus la maîtrise de la politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État : plus d’engagements militaires sans aval ni contrôle de la représentation nationale
  • Investir le Parlement européen d’une mission de rédaction d’un « livre blanc de défense » contre les menaces de guerres inhérentes à la domination mondiale du système financier.
  • Promouvoir l’éducation à la paix et refonder le lien entre la nation et son armée.