dimanche 25 mars 2012

SOUTIEN AUX 30 PERSONNES ACTUELLEMENT EN ATTENTE DE REGULARISATION A BREST

POUR UN DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS. La trève hivernale est terminée et la menace des expulsions se profile pour les ménages dont le pouvoir d'achat en berne a provoqué trop d'impayés. Le Front de Gauche se positionne contre ces expulsions qui mettent les familles dans le dénuement et le désarroi le plus total. Si Brest est heureusement relativement épargnée par ces procédures, au moins dans le logement social , il n'en demeure pas moins que l'Etat, fidèle à sa politique de stigmatisation des personnes en situation de faiblesse, sans attendre le 15 mars a décidé de ne plus accorder de possibilité de logement à une trentaine de personnes demandeurs d'asile en attente de régularisation à Brest.Tous se sont retrouvés à la rue, parents, enfants, jeunes, nourrissons, du jour au lendemain. C'est inadmissible. La loi oblige l’Etat  à assurer les conditions minimales d’accueil, dont le logement, à tout demandeur d’asile dont la demande est en cours d'instruction. Nous dénonçons tous ces agissements et demandons le respect du  droit minimum d'accueil. Nous sommes solidaires des familles et des personnes qui les accompagnent d'autant plus que 6 d'entre elles ont depuis subi une procédure d'examen prioritaire qui les a déboutés et a abouti à une obligation de quitter le territoire français. 

 Rendez vous lundi 26 mars à 16 heures devant les portes de la Mairie côté Jaurès avec les familles, les Casss Papiers, toutes les personnes qui les soutiennent, pour revendiquer la nécessité d'un logement pérenne pendant l'examen de leur situation (peut prendre plusieurs années) afin de garantir des conditions correctes, décentes, et la possibilité pour les enfants et ados de suivre une scolarité normale.

Communiqué Collectif des ponts pas des murs, A lire !,



samedi 24 mars 2012

DE LA PAIX ET DU DESARMEMENT, ICI A BREST ET PARTOUT DANS LE MONDE

La Fase 29 dont plusieurs membres adhérent à l'Université Européenne de la Paix a élaboré un texte établissant nos exigences en la matière.
Ce texte est actuellement soumis au débat national FASE. Des amendements peuvent y être apportés. N'hésitez pas à soumettre vos propositions.
Une soirée sur ce sujet crucial en présence de candidats (aux législatives) est organisée à Brest à la Maison des Syndicats par l'université européenne de la Paix jeudi 29 mars (voir onglet Actions Réunions).  



Texte en cours d'amendement :

Paix, Sécurité, Défense
Quelles politiques de rupture ?

>Quatre principes :

Pour la paix et la sécurité du monde mieux vaut prévention que répression, l’arme du développement plutôt que le développement des armes.

Fondée sur la volonté de préserver l’humanité du fléau des guerres, la foi dans les droits fondamentaux de l’homme, le souci du respect des sources du droit international, la Charte des Nations Unies fixe le cadre de référence pour une résolution civilisée des différends pouvant opposer les nations.

L’ONU doit rester le premier instrument du maintien de la paix et de la sécurité au plan international. Une ONU réformée pour prendre en compte les aspirations à la paix des peuples plutôt que les intérêts des grandes puissances et de leurs lobbys militaro industriels. Une ONU renforcée dans ses capacités à exercer ses missions pour la paix.

Cette ONU réformée et renforcée devrait à terme être la seule entité admise à disposer de moyens coercitifs d’intervention extérieure pour, en cas d’échec de sa médiation, faire respecter les règles définies par la communauté des nations.


Un constat :

Le monde qui consacre annuellement mille milliards d’euro pour ses armements contre même pas cent milliards en aide au développement est sur doté en moyens de répression, moyens qui face aux plus grandes menaces du monde d’aujourd’hui sont ou inopérants (réchauffement climatique) ou contre productifs (terrorisme).

Mesures à promouvoir

Réduire les dépenses militaires

Conformément à la charte de l’ONU qui appelle à une stricte suffisance en matière de dépenses militaires, les budgets de défense des pays devraient être ajustés à hauteur des menaces réelles dont ils sont l’objet de la part de puissances hostiles qui en voudraient à l’intégrité de leur territoire et à la vie de leurs populations. L’Europe et en son sein la France qui n’ont pas d’ennemis étatiques déclarés devraient, s’inspirant du Japon, inscrire dans leur constitution comme première étape vers un désarmement intégral le principe d’un plafond de dépenses militaires (1% de leur PIB par exemple). Les sommes ainsi distraites pourraient pour partie servir à alimenter un fonds national pour la reconversion militaire, le reste revenant à l’ONU pour financer d’une part une force militaire permanente qui devrait se substituer de plus en plus à celles détenues par ses États membres et d’autre part des programmes onusiens pour la paix et le développement.





Pour enrayer la course au surarmement et limiter le recours à l’option militaire de résolution des conflits :

  • Soustraire les entreprises d’armement aux intérêts privés. L’industrie de l’armement doit être propriété publique, sous contrôle étroit de la représentation populaire.
  • Réformer et renforcer l’ONU pour l’ouvrir aux peuples, l’affranchir de sa dépendance aux grandes puissances et à leurs lobbys, et lui donner plus de pouvoir d’exercer ses missions.
  • Créer auprès de l’ONU une agence internationale chargée d’assurer la régulation inter étatique des transferts d’armes.
  • Rejeter toute alliance militaire permanente ou temporaire qui n’ait reçu l’aval de l’ONU.
  • Élargir la liste des armes bannies par la communauté internationale aux munitions à uranium appauvri, armes radioactives dont les effets contaminant affectent durablement l’environnement et la santé des populations.

Le désarmement nucléaire : une urgence

Parce que les armes nucléaires sont les seules armes jamais inventées qui sont capables d’anéantir toute vie sur la planète, que les arsenaux existants suffisent à le faire plusieurs fois, parce qu’avec la prolifération nucléaire d’après guerre froide le risque d’une conflagration nucléaire consécutif à leur usage par accident, par erreur, ou intentionnellement s’est encore accru, en matière de désarmement l’élimination totale des armes nucléaires doit être la première priorité.

Pour éloigner ce risque de conflagration le Traité de Non Prolifération Nucléaire auquel adhérent la quasi-totalité des pays du monde devrait être révisé afin d’en faire un instrument plus contraignant.

Conformément à l’article 6 du TNP portant engagement de désarmement nucléaire notre pays devrait en tout premier lieu renoncer à tous ses programmes de modernisation de son arsenal nucléaire : laser megajoule, missiles M51 et nouvelles têtes nucléaires TNO.

Son engagement au sein de la communauté internationale pour la dénucléarisation du monde devrait se traduire encore par :
  • Son adhésion au projet onusien de convention d’élimination des armes nucléaires à ce jour soutenu par 146 États.
  • Son action en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes de destructions massives au Proche et Moyen Orient, conformément à la décision de 2010 du TNP.
  • La levée de son opposition au retrait des armes nucléaires tactiques de l’Otan

En tant que principale puissance détentrice de l’arme nucléaire notre pays se doit d’être lui-même à l’initiative de mesures propres à relancer le processus de désarmement nucléaire au plan international ou au moins de réduire le risque d’usage de l’arme nucléaire. Il pourrait ainsi décider le démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et/ou la mise hors niveau d’alerte des bombes nucléaires et aussi l’ouverture d’un débat national sur l’éventualité d’un désarmement unilatéral de notre pays.


Citoyenneté et politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État
Au plan international des décisions graves sont prises qui engagent notre pays sans que le Parlement n’en ait délibéré, au mieux en est-il tenu informé. C’est le cas des accords de coopération militaire, des interventions extérieures (les fameuses OPEX), de l’installation de bases militaires à l’étranger, de don ou de vente de matériels militaires.
Dans la nouvelle république au programme du Front de Gauche les grandes options en matière de paix, de sécurité et de défense ne devraient pouvoir être prises sans l’assentiment de la représentation nationale. S’il appartiendra toujours à l’exécutif de les mettre en application cela ne pourra se faire sans contrôle du parlement qui pourra lever à cet effet –ce qu’il ne peut faire aujourd’hui- des commissions d’enquête parlementaire.
  • Conduire le Parlement européen à élaborer un « livre Blanc de défense européenne» pour parer par des voies pacifiques aux menaces de guerres inhérentes aux chocs boursiers et à la domination par le système financier, menaces qui vont encore s’aggraver avec l’approfondissement de la crise.
  • Assurer la réappropriation citoyenne des questions de paix de sécurité et de défense en promouvant dès l’école l’éducation à la citoyenneté et à la paix et en refondant le lien entre la nation et son armée.

En résumé


Paix, Sécurité, Défense
22 propositions pour une politique de rupture


Démocratiser et renforcer les pouvoirs de l’ONU

  • Soustraire l’ONU à la dépendance des grandes puissances militaires
(pistes : augmentation du nombre des États membres au conseil de sécurité avec majorité qualifiée plutôt que droit de veto)
  • Doubler l’assemblée générale des États par une assemblée élue des peuples
  • Supprimer les organismes de contournement tel l’OMC,
  • Renforcer les prérogatives de l’ONU en matière de justice sociale
(piste : donner force politique internationale aux propositions et vœux du Bureau International du Travail dans le cadre de pouvoirs accrus de l’Assemblée Générale)
  • Doter l’ONU de moyens militaires permanents et suffisants pour qu’elle n’ait plus besoin de « sous traiter » ses opérations de maintien de la Paix.
  • Décupler les moyens des fonds et programmes d’actions préventives
  • Créer au sein de l’ONU une agence de l’armement qui serait seule habilitée à délivrer les autorisations de transfert d’armes entre États.




S’engager dans la voix du désarmement

  • Fixer dans un premier temps pour l’État un plafond de dépenses militaires (1% du PIB) et se donner comme objectif de l’atteindre en 5 ans (10 ans ?)
  • Viser à la substitution progressive des moyens de prévention et d’intervention de l’ONU aux moyens de répression propres à chaque État membre en réaffectant pour partie les économies sur budgets militaires des Etats à l’ONU
  • Abonder un fonds pour la reconversion militaire
  • Réunir au sein d’un pôle public tous les groupes industriels de l’armement
  • Sortir de l’OTAN et agir pour sa dissolution
  • Bannir les munitions à uranium appauvri

Libérer le monde du risque de conflagration nucléaire

  • Abandon de nos programmes de modernisation de l’arme nucléaire : laser mégajoule, missile M51, tête nucléaire TNO
  • Démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et mise hors état d’alerte de nos bombes nucléaires
  • Ouverture d’un débat national sur le désarmement unilatéral de notre pays
  • Signature du projet de convention d’élimination des armes nucléaires
  • Pour une zone exempte d’armes de destruction massive au proche et moyen orient
  • Pour le retrait des armes nucléaires tactiques de l’OTAN installées en Europe

Redonner au citoyen et à ses élus la maîtrise de la politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État : plus d’engagements militaires sans aval ni contrôle de la représentation nationale
  • Investir le Parlement européen d’une mission de rédaction d’un « livre blanc de défense » contre les menaces de guerres inhérentes à la domination mondiale du système financier.
  • Promouvoir l’éducation à la paix et refonder le lien entre la nation et son armée.

mardi 20 mars 2012

MEETING PLACE DE LA BASTILLE 18 MARS 2012



Un grand vent d'espoir face à la marée des participants !
La mobilisation continue avec les assemblées citoyennes qui nous permettent de nous retrouver, partager et faire évoluer notre programme partagé. Deux dates sur Brest Rural cette semaine !

samedi 10 mars 2012

ASSEMBLEES CITOYENNES KEROURIEN KERANGOFF LOGEMENT

COMPTE RENDU ASSEMBLEES CITOYENNES SUR LE LOGEMENT SUR BREST RURAL 

Dates : mardi 6 mars, 20h00 à Kérourien, puis mercredi 7 mars à 18h00 à Kérangoff.
Préparation en amont : ces assemblées faisaient suite à la première Assemblée Citoyenne sur ce secteur en février dernier, où la nécessité de partager sur ce thème important avait été validée. Une première réunion de travail avec notamment la Confédération Syndicale des Familles avait abouti à l'élaboration d'un tract distribué ensuite sur toutes les zones de logement social de la Rive Droite de Brest (Kérourien, Valy Hir, Queliverzan, Kéragaouyat, Kérangoff..) et une annonce quelques jours avant dans la presse locale (Ouest France et Télégramme).

Introduction des Assemblées : une vidéo d'une douzaine de minutes sur l'intervention de Jean Luc Mélenchon suite à l'interpellation des politiques par la fondation de l'Abbé Pierre.

Avant de démarrer sur les Assemblées, quelques repères « choisis » et commentés extraits du 17ème rapport sur le mal logement de la Fondation, rapport basé sur de nombreuses enquêtes, croisement d'associations et de structures en lien avec le logement, très expert. Puis retour sur les propositions de Jean Luc Mélenchon, sur le programme partagé du Front de Gauche. Enfin quelques chiffres pour Brest Métropole Habitat, principal bailleur social sur Brest Métropole Océane.

  • le secteur privé a profité d'un logement social hyper saturé, pour faire exploser ses prix loyers et charges, (augmentation de 50 % en moyenne sur 10 ans). Pendant ce temps l'accès à la propriété devient de plus en plus difficile, même pour les ménages dits de classe moyenne. En fait les prix sont multipliés par 2 en 10 ans, 10% des plus riches possèdent 60 % du patrimoine (à rapprocher des 50 % les moins riches qui n'en possèdent que 7%).
  • Aujourd'hui on se retrouve coincés entre spéculation sur les loyers et accaparement de la richesse nationale par les plus riches. Première conséquence, on estime que 700 000 personnes sont en attente d'un logement dont 133 00 sans domicile fixe, les autres chez des tiers, en hébergement temporaire, en caravane à l'année...et de plus en plus d'hébergements de fortune comme la voiture dans un parking souterrain. A ces personnes en demande de logement accessible s'ajoutent 500 000 personnes déjà logées (mal) ce qui porte les demandeurs à 1,2 millions de personnes. Si on ajoute les personnes mal logées qui ne demandent rien faute d'espoir d'obtenir quelque chose, on estime le nombre de personnes nécessitant un logement correct tout en étant adapté à leurs moyens à 3,6 millions. Enfin les chiffres ne s'arrêtent malheureusement pas là : 5 millions de personnes sont aujourd'hui en situation de fragilité (9,6 % des ménages n'ont pas pu payer leur facture d'électricité, gaz ou loyer ou les impôts en 2009, souvent après une perte d'emploi ou des ressources insuffisantes, presque la moitié moins en 2002), et nécessitent ou nécessiteront une intervention pour pouvoir se maintenir dans leur logement compte tenu de leurs revenus. Les dépenses nécessaires prennent de plus en plus de place dans les budgets (de 1979 à 2005, elles sont passées de 24 à 46-48 % pour les catégories les plus modestes et de 19-20 % à 27-29 % pour les plus aisées). Le choix d'un logement moins chers en zone rurale augmente ++ aujourd'hui les frais de déplacement.
  • Expulsions : elles ont augmenté de 55% depuis 2002, plus de 10 000 effectives sur 5 ans (10 en 2010 à Brest) mais il faut savoir que les gens partent souvent avant d'être « effectivement » expulsés.
  • Entre privé et social, actuellement 350 000 logements sont mis à disposition par an en moyenne. La Fondation propose de passer à 500 000 dont 150 000 logements sociaux.
  • Pendant ce temps 2 121 000 logements sont vacants...
  • Pendant ce temps les aides au logement ont diminué (une enveloppe qui ne grossit pas et doit être partagée avec de plus en plus de monde), l'Etat s'est de plus en plus dégagé de la construction de logements sociaux et on refuse les enfants de chômeurs dans certaines cantines. Pas la peine de revenir sur le bouclier fiscal, la diminution voire la suppression des droits de succession, Scellier et autres cadeaux.
  • Enfin l'approche par les différents acteurs intervenant sur le logement reste très fragmentée et manque de cohérence. Le national donc apporte un soutien inconsidéré au marché immobilier tel le prêt à taux zéro pour tous sans conditions de ressources, la loi Scellier, incitation fiscale à l'investissement locatif privé, coûte 4 milliards sur 9 ans. L'Etat depuis 10 ans surtout délègue aux collectivités territoriales sans donner les moyens de la politique à mener, de plus les communes s'impliquent de façon variable créant des inégalités de territoire.
  • Le rapport fournit un certain nombre de réponses possibles à cet état : il cite la régulation des loyers pratiquée en Allemagne, l'application de la loi SRU, l'élargissement des taxes sur les logements vacants à l'ensemble des communes (8 villes concernées actuellement)...plus de modulation de la taxe d'habitation...un surcoût de l'impôt foncier pour les logements de standing...plus de prévention (cf Paris qui apporte des soutiens financiers à certains locataires en difficulté financière et va élargir encore sa palette d'intervention)
  • sans compter les autres points : DALO, la particularité des ZUS (717 zones urbaines sensibles, dont 3 à Brest, dont Kérourien) et la mixité sociale. Le PNRU et le PNRU2, plans nationaux de rénovation urbaine.

Réponses de Jean Luc Mélenchon aux 12 questions posées par la Fondation :

1. « Je suis pour une baisse des loyers, c'est une mesure d'urgence.
2. Il faut augmenter l'APL bien sûr.
3. On ne peut passer à côté du bilan de la situation actuelle. Maintenant 70 % de l'action de l'Etat est tournée vers le privé. Il faut arrêter avec ce système immoral
4. Le plus urgent c'est qu'il nous faut des logements : il faut réquisitionner. Pourquoi on ne fait pas du taux zéro pour les offices HLM.
5. La loi SRU : il faut durcir le dispositif en multipliant par dix les amendes. Et ce n'est même pas encore assez. De plus, si un maire n'applique pas la loi, il perd sa fonction parce qu'il est hors la loi.
6. Le 1% patronal : on rapatrie tout pour le logement. Même chose pour le livret A. Ce n'est pas fait pour améliorer le bilan des banques.
7. Il faut arriver à baisser la part consacrée au logement par les ménages.
8. On a entretenu volontairement la pénurie.
9. Il faut prendre des mesures brutales : la trêve des expulsions en est une. C'est la volonté qui compte.
10. Il faut un tarif social pour l'eau et l'énergie.
11. Le logement social, ça peut être extraordinaire de qualité de vie et de fraternité. Quand on mélange, c'est mieux, sinon , on est obligé de vivre derrière des grilles. La mixité est une obligation. Les bailleurs sociaux ne sont pas obligés de faire des trucs moches : le beau, c'est gratuit.
12. Nous devons reconstruire un vrai secteur public du logement. Nous devons aider l'habitat coopératif. Il faut de l'accompagnement social de la vie des quartiers.
13. Je vais signer votre contrat, je vais ajouter un avenant car il ne va pas assez loin. »

Résumé du programme du Front de Gauche :

  • Le logement locatif sera reconnu comme logement universel accessible à tous
  • Nous engagerons un plan d’urgence de 200 000 logements sociaux par an sur 5 ans
  • Le budget du logement sera donc porté à 2% du PIB en crédits et aide à la pierre pour 40 % du coût et prêts publics bonifiés
  • nous interdirons les expulsions locatives
  • droit à l’accès pour tous à l’eau et l’énergie
  • suppression des surloyers et les plafonds de ressources
  • blocage des loyers dans le public et encadrerons l’évolution dans le privé par le plafonnement
  • fixation du budget des familles pour le loyer+charges à 20 % de leurs revenus
  • création d’un service public national de décentralisation du logement
  • un pôle public financier (Caisse des dépôts)
  • un pôle public de la construction pour casser le monopole du BTP
  • une agence nationale foncière
  • des outils publics pour la gestion démocratique, représentativité des élus locaux, des représentants des salariés, des associations, des usagers
  • application de la loi SRU en remontant le seuil minimal des logements sociaux à 30 % en zone de tension et 25 % sur le reste du territoire. Le préfet pourra prendre les décisions d’autorité
  • relèvement du plafond du livret A à 20 000 €
  • taxe de contribution logement de 10 % sur les revenus financiers
  • suppression de la taxation des bailleurs sociaux
  • normes environnementales

Quelques chiffres (2012) sur le logement social à Brest :

Brest Métropole Habitat gère plus de 15 000 logements répartis sur Brest et ses alentours.
Nouveaux logements construits en 2010 : 264 dont 27 en prêt locatif aidé d'insertion.
Taux de rotation : 12,02 % dont 24 % en interne. Si Pontanézen bouge beaucoup avec les travaux (16,32 %), Kérourien-Valy Hir est peu mobile (8,85 %).
Demande de logement : 3205 pour 2012 (en augmentation) avec un revenu moyen à la baisse. 2765 dossiers étudiés dont 12 urgences, 99 en insertion, 851 prioritaires. Délai d'attente : 3 à 6 mois.
Plus de 60 % des ménages touchent l'APL.
Impayés : passent de 1 718 032 € en 2005 à 2 747 502 € en 2010.
85 % des faits d'incivilité (976 en tout dont 8 agressions) ont eu lieu à Pontanézen.
Autres bailleurs sociaux que BMH : Armoric Habitat, Habitat 29, Aiguillon Construction, Espac'il.


COMPTE RENDU REUNIONS SUR KEROURIEN ET KERANGOFF en présence d'une quinzaine de personnes dont la CNL et la CSF, avec un apport de quelques réponses par une élue siégeant sur BMH et qui était présente sur la deuxième réunion à Kérangoff (toujours en présence d'une quinzaine de personnes dont plusieurs élus Parti de Gauche et PCF, et la CNL)

Le débat s'est concentré sur le logement social avec notamment sur Brest le souci des mutations forcées par les travaux qui amènent les personnes sur des logements souvent bien plus chers et qui les séparent de leur lieu de vie. Par exemple à Quéliverzan, pour le passage du Tram, on va démolir 120 logements récemment rénovés avec 3 propositions de réaménagement. 22 personnes sont très mécontentes mais les médias qui ont fait plusieurs articles sur ces mutations ignorent ces mécontentements. A Pontanézen suite aux démolitions des gens ont dû partir sur Kérangoff à cause du prix des nouveaux loyers (Kérangoff, c'est le quartier le moins cher). Mais pour le moment nous n'arrivons pas à reloger des adultes émigrés qui logeaient dans la « tour des célibataires » et qui ne doivent pas se retrouver isolés dans un autre quartier.

Comment être mieux à l'écoute des gens ? 

Déjà en leur faisant faire au maximum deux mandats le Front de Gauche garantit d'éviter aux élus d'être déconnectés de la réalité.

On a aussi abordé le poids, enfin le manque de poids, accordé aux représentants de locataires dans les instances. Aussi l'amélioration nécessaire de leur statut. Enfin sans aucun doute la possibilité d'une présence directe de locataires dans certaines instances. 

Souvent la sous traitance des travaux de rénovation amène des mal façons et une perte de qualité. De plus cela provoque une charge supplémentaire sur 15 ans, « la troisième ligne » dont il convient de vérifier l'effacement dans 15 ans. Pourtant BMH à la différence de la ville peut être très directive dans les différents matériaux et matériels à utiliser et elle l'est (parfois trop : choix de couleurs ou de papiers peints plus en concertation avec locataires par exemple serait bien). Il s'agit surtout de mal façons dans la réalisation des travaux, peut être à mieux encadrer et vérifier ?

Cadre de vie : les amicales de locataires ont disparu tandis que l'animation se professionnalise, avec des manques sur l'intervention en soirée et le WE, là où les gens sont disponibles.

Retour sur l'APL, enveloppe non extensible, l'aide à la pierre était beaucoup plus avantageuse. Son retour est préconisé par la CNL.

Enfin la SRU : le taux de 20 % n'est pas toujours suffisant, il faudrait le fixer selon les besoins réels compte tenu des ressources des gens. La CNL préconise 25 %.

En deuxième séance, nous avons pu écouter grâce à un inspecteur du Trésor les possibilités de réaménagements fiscaux nécessaires, c'est très professionnel et est d'ailleurs étudié en haut lieu pour donner naissance à une nouvelle réglementation qui si elle peut être mise en œuvre serait bien plus juste.Il faudrait aussi forcer les propriétaires bailleurs à entretenir leur patrimoine, c'est insupportable de voir les catastrophes humaines qui découlent de certains lieux trop vétustes.

Nous nous sommes questionnés sur les priorités qu'il faudrait avoir entre réquisitions, rénovations et construction....l'acquisition des terrains qui coûtent cher et amènent donc à des loyers chers.

L'énergie est un des points fondamentaux dans le logement et sa gestion dans le secteur social doit être prioritaire car elle peut être un gouffre. De plus en plus de ménages baissent leurs radiateurs de peur de ne pas pouvoir payer la note et n'arrivent plus à se chauffer correctement.

A NOTER :

  • Le 27 mars, TV, émission à voir sur le logement
  • le 10 mars, manifestation 10h30 à la sous préfecture car c'est la fin de la trêve hivernale (le 15 mars) et 22 personnes sans papier sont à la rue, l'Etat ne veut plus les loger en attendant de traiter leur demande d'asile. Ils dorment dans les couloirs de l'immeuble de l'AFTAM au port. Il y a plusieurs enfants en bas âge. Ils ont besoin de tentes, couvertures. La prochaine réunion en soutien aura lieu au local de Sud au port lundi 12 mars à 19 heures.

Retour sur ces assemblées :

Peu de gens des quartiers visés ont participé à ces assemblées. Plusieurs raisons possibles : l'absentéisme à Kérourien, c'est 80 % des gens, donc éloignement du politique. On n'a pas non plus fait de porte à porte, que du « boitage » donc absence de contact, dialogue, pénalisant.

Nous avons décidé lors de notre dernière réunion FASE Brest de proposer de refaire une réunion sur le logement sur ces quartiers un après midi en s'adressant aux femmes et en allant d'abord à leur rencontre sur le terrain.


jeudi 1 mars 2012

URGENCE EN SOUTIEN AVEC GASPARE

Le collectif GASPARE dont font partie plusieurs membres de la FASE Brest nous interpelle d'urgence :

De la détermination citoyenne !

Le ministre de l’industrie, M. Besson, vient d’annoncer depuis Paris - méprisant ainsi la Bretagne - que l'implantation de la centrale de production électrique à cycle combiné gaz – CCCG - se ferait sur la commune de Landivisiau.

Cette décision, véritable déni de démocratie, c’est :

- 4 à 5 années de travaux pendant lesquelles les citoyens-ne-s pourront comptabiliser l'argent public englouti en regrettant qu'il ne soit pas plutôt consacré à de véritables ambitions en matière de sobriété et d’efficacité énergétiques, à l'entretien et au renforcement réfléchi du réseau de distribution électrique …

- 4 à 5 années pendant lesquelles la population et les industriels pourront juger de "l'indépendance" énergétique bretonne alors que la flambée du coût d’une énergie fossile importée à 97% et gaspillée pour la transformer en électricité sera inévitablement répercutée sur leurs factures …

- 4 à 5 années qui seront par contre amplement suffisantes pour que les citoyen-ne-s manifestent leur rancœur envers les élus-e-s qui auront fait de leur mandat un blanc-seing aux intérêts à court terme et financiers …

- mais aussi 40 années – durée de vie d’une centrale - pendant lesquelles les citoyen-ne-s seront dépossédé-e-s de leur liberté de choix énergétique sans qu'ils aient eu leur mot à dire !

La décision rendue par M. Besson n'est pas une fatalité. La détermination des GASPARE ne faiblira pas et ceux-ci demandent à l'Etat l’annulation pure et simple de cet appel d'offres et réclament une réelle concertation démocratique avec l'ensemble de la population.

Le Collectif GASPARE et l’association "Landivisiau doit dire NON à la centrale" organisent une réunion publique d’information vendredi 2 mars à 20h30, Espace des Capucins à Landivisiau, et appellent à une manifestation samedi 3 mars à Landivisiau, rendez-vous à 10h place Jeanne-d’Arc.