Clément, un jeune ami brestois est mort sous les coups des nervis fascistes, victime de son engagement pour une société plus juste, plus solidaire.
Clément est mort en citoyen libre et responsable conscient du danger que lui faisait courir son action contre la racisme et l'homophobie mais convaincu de la nécessité de s'y engager sans retenue.
Clément était l'incarnation d'une jeunesse enthousiaste et généreuse prête à se sacrifier pour un monde meilleur.
Ne laissons pas les forces de la haine briser ce bel élan.
Venons nombreux ce soir au rassemblement prévu à 18h30 place de la Liberté pour honorer la mémoire de Clément exprimer notre indignation face à ce crime odieux et exiger la dissolution des groupuscules d'extrême droite qui en seraient responsables.
Roland de Penanros
C'était hier et nous étions 800 réunis place de la Liberté, atterrés par cette violence meurtrière, dont les signes se multiplient outrageusement dans un climat social tendu dont font leur lit ces fascistes. Qu'on ouvre enfin les yeux sur leurs exactions, c'est le seul espoir possible face à ce drame.
Un autre message de Louis Aminot, membre de la FASE, relayant celui des amis de Clément :
Plus les éléments se rassemblent plus
l'assassinat délibéré semble se confirmer. Clément était actif et
connu, donc peut-être, sinon probablement, "recherché" par les odieux
fachos. En
peine, ses jeunes camarades brestois se préparent à lui rendre hommage,
ce soir, à partir 20h30. Un cortège (de jeunes) aux flambeaux partira
de la Place Guérin. Clément avait été élève au Lycée de l'Harteloire de
Brest. Voici ce qu'écrivent ses ami-e-s et camarades brestois-e-s. "Le
mercredi 5 juin 2013, à la
gare Saint-Lazare (Paris), Clément, 19 ans, communiste libertaire et
militant antifasciste, a été battu à mort par des militants d'extrême
droite. Parti de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime
de la violence d'extrême droite qui s'est renouvelée ces derniers mois.
Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l'hôpital de
la Pitié-Salpêtrière. Ici à Brest, nous portons Clément dans notre
coeur. Il était connu pour son engagement révolutionnaire et
contre-culturel aussi bien dans la rue, en manifestations, que dans les
concerts. Il jouait de la guitare dans le groupe Ze Ravacholians et
organisait des sound systems. A tous ses charognards de la presse et du
monde politique, adeptes de la récupération, nous vous demandons de
rester en retrait.
Clément avait une conscience politique et ne croyait en aucun parti." Signature : Ses ami-e-s et camarades brestois-e-s
Ses camarades, je les ai rencontrés, ne veulent rien ajouter à cette déclaration écrite.
Louis Aminot
Message plus personnel de Louis, que nous partageons sans pour autant nous retrouver dans le terme "charognard", très excessif, mais si propre à la belle insolence de la jeunesse.
Pour ma part, comme pour mes camarades, partager ce recueillement, pour tenter de dépasser l'horreur des actes était une nécessité immédiate.
Résistance
Antifascisme.
Touchant cette référence à la Résistance qui resurgit du fond de la
culture enfouie du peuple rassemblé. En peine, en douleur, les étudiants
de sciences po ont entonné "Le chant des partisans" ! Tout autant que la diversité, c'est la jeunesse et sa générosité qui est notre référence. Comme pour Maurice Kriegel-Valrimont, antifasciste de la première heure, nous pouvons appliquer à Clément Méric la maxime, "Où je meurs, renaît la Patrie" de Louis Aragon. Le
fascisme n'est pas mort, il reste
toujours à combattre et l'unité reste toujours à reconstruire comme l'a
réalisée la Résistance. C'est émouvant d'entendre les jeunes, pour
rendre hommage au jeune Clément Méric, chanter le Chant des partisans.
Leur référence est la nôtre, celle de la diversité du peuple Français.
Dans les rassemblements d'hommage, mon avis est que nous devions
respecter la mémoire de Clément et le voeu de ses amis-es et nous taire.
Louis Aminot
Enfin le communiqué du Front de Gauche finistérien auquel nous souscrivons dans l'envie de multiplier les initiatives afin d'entraver réellement ce maudit terreau fascisant qui se propage sournoisement.
Le Front de Gauche du Finistère
dénonce l'assassinat de Clément Méric
Une nouvelle fois l'extrême droite vient de montrer son vrai visage de haine et de violence extrême.
Un
jeune Brestois de 19 ans, Clément Méric, militant de gauche
antifasciste, venu faire ses études à Sciences-Po Paris, a été
violemment agressé et assassiné à Paris le 5 juin et laissé pour mort
sur le trottoir par un groupe d'individus d'extrême droite, appartenant selon toute vraisemblance à la mouvance « Jeune Nationaliste Révolutionnaire », l'un des agresseurs portait un tee-shirt du Front National.
Nous
dénonçons cet assassinat odieux, et demandons que tout soit fait pour
retrouver les responsables de ce crime. Nous exigeons la dissolution des
groupes fascistes et notamment de ceux qui sont responsables de
l'assassinat de Clément Méric.
Nous témoignons de toute notre solidarité avec la famille et les ami-e-s de Clément.
Le
Front de Gauche appelle à l'unité la plus large contre les activités
néo-fascistes et s'inscrira dans toutes les initiatives dans ce sens.