APPEL PUBLIE SUR REPORTERRE LE 25 NOVEMBRE /
PETITION ICI : http://www.pourlarevolutionfiscale.fr/?p=168
Ils sont
politologue, philosophe, militants politiques ou
chercheur en sciences politiques, et se définissent
comme écosocialistes. Critiquant un gouvernement qui a
"renoncé à toute politique d’ampleur en matière
d’écologie", ils appellent à une "révolution fiscale
pour l’écosocialisme."
Parce que la crise écologique
est le résultat d’un système de production destructeur et
que la justice sociale est en péril dans notre pays, nous
appelons à mettre en place une véritable révolution fiscale
propre à engager la France dans une nouvelle ère qui, pour
nous, doit être celle de l’écosocialisme.
Aujourd’hui, l’accumulation de
richesses sans fin d’une poignée de privilégiés et leur mode
de vie dévastateur pour la biosphère mettent plus que jamais
en lumière l’insoutenabilité sociale et écologique du
système de production capitaliste. Car ce sont bien les plus
riches qui détruisent la planète : d’après un rapport de
l’Insee en 2010, les 20 % des ménages les plus aisés
émettent 2,7 fois plus d’émissions que les 20 % des ménages
les plus démunis !
Aussi la crise écologique ne se résoudra-t-elle pas en faisant la guerre aux pauvres, comme le fait l’actuel gouvernement qui a renoncé à toute politique d’ampleur en matière d’écologie et dont les propositions fiscales en la matière est aberrante :
- en l’absence d’alternative, la
taxe
carbone ou "contribution climat-énergie" aura
pour seule conséquence le renchérissement des dépenses
contraintes pour les foyers les plus modestes ;
- l’écotaxe revient à
taxer des 44 tonnes que le gouvernement a
lui-même mis sur la route par un arrêté il y a moins d’un
an, et ne concerne pas les transports longs par autoroutes,
en l’absence de plan de report modal elle n’enrichira
qu’Ecomouv sans régler la question de l’emploi ni de
l’agriculture productiviste !-
- le financement du
crédit d’impôt compétitivité-emploi sans aucune
exigence écologique et sociale est un non-sens qui sera pris
en charge par les citoyens via la hausse de la TVA et
créera un nouveau transfert de richesses des foyers les plus
modestes vers les grandes entreprises au nom de la «
compétitivité » ;
- la poursuive et
l’approfondissement du marché carbone européen ne
sert qu’une spéculation bénéficiant en grande partie aux
plus grands pollueurs européens (au premier rang desquels le
sidérurgiste Arcelor Mittal…).
A cette politique de
marchandisation des biens communs et de faiblesse face aux
grands pollueurs et prédateurs de notre planète nous
opposons la nécessité d’une révolution tant écologique que
sociale, basée sur un nouveau système fiscal.
Nous demandons donc au gouvernement Ayrault :
- la mise en place d’un salaire
maximum conditionné par un rapport de 1 à 20 dans
chaque entreprise entre le salaire le plus bas et le salaire
le plus haut ;
- la création de quatorze
tranches pour un impôt sur le revenu réellement
progressif ;
- la mise en place de
mesures de protection solidaires, écologiques et sociales
qui permettront de relocaliser les productions au Nord comme
au Sud ;
- la fin des mécanismes
de régulation par le marché qui, au lieu de
résoudre la crise écologique et de répartir de manière
efficiente les ressources primaires amplifient
l’accumulation de ces ressources et encouragent les
comportements les plus destructeurs pour l’environnement ;
- la suppression des
niches fiscales anti-écologiques ;
- la création de nouveaux
impôts sur le capital et les transactions financières,
qui permettront de financer des mesures de transition
énergétique, de mise en place du frêt ferroviaire et
fluvial, de développement d’un agriculture paysanne…
- la mise en place d’une
véritable tarification progressive de l’eau et de
l’énergie, la gratuité des premiers m3 et kilowatts-heure,
afin de garantir un accès universel à ces ressources pour
tous, tout en décourageant les surconsommations et le
gaspillage
Nous soutenons que c’est ainsi, en redonnant à notre pays un cap clair, ambitieux et novateur, que nous sortirons de ces épreuves par le haut et que nous nous donnerons les moyens d’envisager l’avenir avec enthousiasme et sérénité. Voilà pourquoi nous marcherons sur Bercy à l’appel du Front de gauche le 1er décembre, pour la révolution fiscale et pour l’écosocialisme.