lundi 25 mars 2013

RENCONTRES : FRONT DE GAUCHE FINISTERE PUIS CHRISTOPHE LE DUIGOU (REFORME DES RETRAITES)

Deux rendez vous importants :


  • tout d'abord le 30 mars prochain, les rencontres du Front de Gauche du Finistère à Pont De Buis, qui permettront aux militants et sympathisants de se retrouver sur des débats, des discussions, des moments conviviaux, un espace très ouvert où on espère vous voir nombreux ! A noter à 18 heures, MEETING avec l'intervention de Pascale Le Néouannic, secrétaire nationale du Parti de Gauche.

     

  • puis, dans la suite de la réunion du 5 mars, après l'austérité décryptée par les syndicalistes brestois, nous proposons une information détaillée sur l'enjeu des retraites, et des réformes que le gouvernement souhaite faire porter aux salariés. Cette nouvelle réunion - matinale - sera animée par Christophe le Duigou, syndicaliste, membre de la commission exécutive de la CGT 

Ci dessous les tracts détaillant les contenus de ces deux temps forts.

D'autres réunions viendront très vite afin de mettre notre grain de sel (et surtout celui des citoyens) dans les projets municipaux ...

 

mercredi 6 mars 2013

ASSEMBLEE DU 5 MARS CONTRE L'AUSTERITE, COMPTE RENDU

Le Front de Gauche brestois était entièrement associé à la manifestation anti Accord National Interprofessionnel qui s'est déroulée à Brest hier et a recueilli la participation de plus de 700 personnes, ce qui n'est qu'un début, si cet accord devait passer tel quel à l'Assemblée et faire force de loi. De loi qui détruit le code du Travail en inversant notamment la hiérarchie des normes qui garantissent au salarié une protection sociale minimale. Demain un accord d'entreprise suffirait à balayer la règlementation du code du travail en matière de licenciement, en matière de contrat de travail ! Le Medef veut le rapport de force après avoir conclu cet accord minoritaire et qui lui va comme un gant. Nous sommes heureux de voir que cette force est prête à monter en puissance, rapidement.

Nous avions prévu le soir même à 20h00 une réunion débat où intervenaient 3 syndicats non signataires : la CGT, Solidaire, la FSU. Cette réunion  devait permettre de proposer des alternatives à l'austérité, en lien avec notre campagne nationale contre cette austérité. 

Si les syndicats se sentent très proches de nos propositions (ci-dessous en pièce jointe, notamment les propositions concernant l'emploi et les salaires), ils soulignent fortement la nécessité de combattre l'idée de fatalité de cette austérité, par des débats, la création de lien. Nous en avons les moyens : tractage, autres réunions et assemblées citoyennes qu'il faut mettre en oeuvre rapidement car nous avons tardé, eux sont à l’œuvre et de façon acharnée ! Par contre la participation était au rendez vous aussi hier soir avec une salle bien remplie, au moins une centaine de participants.

Les syndicats n'accordent pas beaucoup de crédit aux alternatives proposées par ce gouvernement, qui, de gauche, aurait alors dû anticiper cet accord et amener ses propres propositions au lieu de s'en remettre au MEDEF ! De même Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, accrédite le rapport Gallois, chantre de la compétitivité à tout va. Malgré tout le constat est à la mondialisation des affaires à part quelques métiers non délocalisables. La lutte contre les licenciements, contre la mondialisation des finances et pour des alternatives réelles est primordiale. Le niveau européen avec les organisations syndicales semble plus porteur pour la CGT. Solidaire est d'accord avec ce constat mais le participant à titre individuel lance la question du protectionnisme pour permettre les réindustrialisations que nous jugerions utiles pour l'économie nationale.

Dans tous les cas l'intervention immédiate auprès des député(e)s contre cet accord est  essentielle. Qu'ils s'en emparent, qu'ils réfléchissent et agissent contre cette régression sociale. 

De notre côté nous devons continuer d'en expliquer le contenu réel auprès des salariés, précaires, demandeurs d'emploi, auprès de tous les citoyen(ne)s.

Comment peut-on revenir sur des acquis pour certains depuis 36, au nom de la compétitivité ? 

Le débat a d'ailleurs été introduit par un jeune, étudiant en Allemagne qui préconise cette compétitivité au nom de la concurrence internationale, notamment la Chine et la Russie, le Brésil...Cette entrée en matière était intéressante car elle reflète complètement ce à quoi on veut nous faire croire. et c'est sur cette question que l'essentiel des échanges a eu lieu. S'il est vrai que le protectionnisme peut faire peur - tant il est connoté front national - certaines mesures s'avèrent indispensables : protectionnisme écologique, revenir à des rapports Etat-Etat pour les échanges commerciaux, retrouver l'autosuffisance économique. Pour compléter, ci-dessous un résumé de l'intervention de François Ruffin à ce sujet en novembre 2011 (conférence à Brest), intervention cordialement transmise par une collègue du front de Gauche, Anne.

Pour revenir encore une fois, mais ce ne sera pas la dernière malheureusement, sur la compétitivité, je rajoute une contribution personnelle : 

Ainsi la compétitivité, c'est :

- soumettre encore plus les salariés-chômeurs-précaires, 
- aggraver le poids du rapport de force (quand il est encore possible..), 
- perdre nos droits sous prétexte d'une éventuelle couverture santé améliorée (à l'aube de 2016 au plus tard) et à minima selon le bon vouloir des entreprises,
- des droits - pas forcément nouveaux - mais très conditionnés pour les demandeurs d'emploi et les personnes en précarité ou à temps partiel.

On est sensé déshabiller Pierre pour habiller Jacques. Mais Jacques risque d'attraper froid rapidement car il n'aura pas grand chose alors que tout reste à faire pour lui.

Déjà, quelle nécessité, pour cette compétitivité, de se pencher ainsi sur nous pour mieux nous écraser ? Il y aurait assez à faire ailleurs pour la mettre en œuvre : trouver les moyens de cesser les spéculations sur les matières premières pour en diminuer les coûts. C'est l'urgence car cela concerne notamment les céréales et là ce sont les famines généralisées qu'on crée. Mails comme ces actes (criminels) profitent aux mêmes, pourquoi y songer ?

On pourrait aussi, sans pour autant en sortir, revoir le carcan imposé par l'euro qui entérine le pouvoir monétaire libéral sur le dos des acquis sociaux et fiscaux. 

On pourrait travailler à des investissements publics soutenus pour compenser momentanément la perte d'activité, dans la perspective d'alternatives porteuses d'avenir.

Alors qu'ils nous lâchent et revoient leur copie.

En plus au sein de cet accord, ils nous imposent de souscrire à leur idéologie. Croient-ils qu'on a une chance de penser qu'elle peut nous apporter quelque chose, cette compétitivité, à part courir à la catastrophe quand ils nous auront tout pris encore plus vite. (depuis les trente glorieuses passage des dividendes de 5 à 9 %, soit 50 milliards par an, l'impôt sur le revenu c'est 52 milliards par an).

On voit bien à travers les mesures proposées contre l'austérité par le Front de Gauche, tout ce qui peut être fait : 
- nouvelle répartition des richesses (au passage je suis très triste de la disparition ce jour de Hugo Chavez qui a tant œuvré pour les plus pauvres), - meilleure gestion des investissements, 
- mise en retrait des appétits financiers, 
- implication des salariés, des usagers, pour démocratiser les lieux de travail, de vie, 
- des projets écologiquement crédibles l'inverse des grands projets inutiles dont certains arrivent encore à se glorifier.

La compétitivité c'est leur seul leitmotiv : à l'école, entre les métropoles, dans l'entreprise. Et pendant ce temps-là les gens se suicident au travail ou devant pôle emploi, ou dans leur mairie. 

Et si c'était au détriment de la coopération et du bien être qu'il y aurait à la clef.....