mercredi 30 mai 2012

RASSEMBLEMENT POUR LES SANS PAPIERS CE SOIR !!

Collectif d’Actions, de Soutien et de Solidarité avec les personnes Sans-Papiers (CASSS-PAPIERS)
cassspapier@no-log.org / cassspapier.gwiad.org :

17 DEMANDEURS D’ASILE A LA RUE AUJOURD’HUI’, 118 DEMAIN ?
Un toit c'’est un droit !

Depuis l'été dernier, à Brest, des personnes étrangères en demande de papiers, pour la plupart demandeuses d'asile politique, sont abandonnées à la rue, parfois avec des enfants. Ces personnes ne trouvent souvent pour dormir que le hall d’'entrée de l’'AFTAM (association mandatée pour accueillir et accompagner les demandeurs d'asile à leur arrivée à Brest).
Face à cette situation, depuis plusieurs mois, le CASSS-PAPIERS (Collectif d’Action, de Soutien et de Solidarité avec les Personnes Sans-Papiers), et les personnes concernées, ont occupé plusieurs lieux publics pour demander des logements. Pour l’'instant, ces luttes ont toujours débouché sur une solution d'’hébergement.
Depuis deux semaines ce sont 17 personnes (dont 8 enfants) qui dorment dans ce couloir de 10m² ! Et l'Etat ne leur propose aucune solution d'hébergement. C’est pourquoi nous occupons la mairie de Brest, afin que celle-ci fasse pression sur l'’Etat pour qu'’il loge ces personnes. Car le logement est un droit. L'’Etat a même l’'obligation légale de loger les personnes demandeuses d’asile.
Comme si la situation n’'était pas assez dramatique, d’'autres personnes logées en hôtel jusqu’'à maintenant ont reçu des avis annonçant la cessation du paiement de leurs hôtels pour jeudi  31 mai, c’est-à-dire leur mise à la rue pure et simple. Ce sont 118 personnes qui sont  potentiellement concernées.
Mais où s’'arrêteront-ils ?!
Le préfet nous dit que les caisses sont vides. Pourtant des solutions existent et ne constitueraient qu’'une application des droits existants : le préfet a un pouvoir de réquisition, et ce ne sont pas les logements vides qui manquent dans une ville comme Brest…
Pour que cessent ces situations intolérables, et pour obtenir :
Des logements pour tous et toutes
Français-es ou étranger-e-s, avec ou sans papiers

RASSEMBLEMENT
Place de la Liberté jeudi 31 mai à 18h.

A lire cette semaine dans la revue Politis LE dossier sur les immigrés qui se penche sur ce que pourrait être une autre politique d'immigration, loin des stigmatisations du FN reprises sans discontinuer par le précédent gouvernement. Ce serait avant tout une politique qui traite des causes et donc des déséquilibres Nord-Sud que les pays riches ne cessent d'aggraver.

En complément à cette manifestation impérativement nécessaire, soyons dans la rue aussi souvent que possible pour provoquer une vraie politique de gauche, de partage et de justice. 
Soyons dans les urnes les 10 et 17 juin pour un Front de Gauche représentatif qui pèse à l'Assemblée Nationale.
Ci-joint un test à consulter sur les premières réformes que nous souhaitons voir abrogées, sondage paru dans Bastamag.

dimanche 27 mai 2012


 CARACAS, 1er mai 2012


Repris de la liste "Débats" de la FASE :
"Un article passionnant sur la nouvelle  loi du travail au Venezuela :

Cet article donne beaucoup d'idées sur les droits des travailleurs dans l'entreprise et ailleurs, question évidemment décisive pour penser la transition écologique et sociale de l'économie, l'implication des travailleurs et le rôle du législateur.
Je crois qu'on peut lire en filigrane dans cette loi une démarche d'ensemble intégrant les droits des travailleurs (et donc la "responsabilité  sociale des entreprises") dans la diversité des formes d'entreprise (capitalistes privées, publiques, coopératives, mixtes). Je crois aussi qu'il y aurait beaucoup de leçons à tirer de cette expérience vénézuelienne pour ici, avec toutes les idées nouvellement popularisées par la lutte de Fralib et d'autres, et dans le contexte des attentes qu'on peut formuler vis-à-vis du nouveau gouvernement de gauche.
Il faudrait pouvoir discuter plus en détail la relation entre l'affirmation des droits des travailleurs via cette loi et la perspective d'une alternative au capitalisme par diverses formes de prise en main de l'économie par les travailleurs et les citoyens. Il faudrait sans doute aussi s'informer plus en détail sur le rapport entre ce qui est écrit dans cette loi et ce qui se passe réellement sur le terrain dans les entreprises (à ma connaissance la loi sur les coopératives il y a quelques années, pourtant très intéressante sur le papier, avait connu pas mal de déboires dans son application concrète !)."





Voici l'article, à retrouver ici sur le site venezuelainfos.wordpress.


La nouvelle Loi du Travail célébrée en grande pompe par les travailleurs vénézuéliens ce 1er mai 2012 est un vieux rêve devenu réalité au bout d’un débat citoyen qui a duré près de trois ans. Plus de 19000 propositions ont été remises par toutes sortes d’organisations de travailleurs, syndicats, coordinations, etc.. à la commission présidentielle chargée d’élaborer le projet. Avec la Constitution Bolivarienne, c’est le texte de loi qui a le plus bénéficié de la participation populaire.
Nous avions rendu compte de ce débat national il y a quelques semaines : “Le Venezuela ouvre le débat pour construire une nouvelle loi du travail
Résultat : la loi signée le 30 avril 2012 par le président Chavez brise enfin le carcan néo-libéral où les gouvernements antérieurs avaient étouffé les droits sociaux. Depuis le 2 mai la loi (dont on peut lire ici le texte intégral en espagnol) circule gratuitement sur internet et de main en main, massivement, dans plusieurs journaux. Sauf dans ceux de l’opposition qui relaient les critiques patronales contre la loi, contre l’égalité homme/femme, contre l’augmentation des indemnités dues aux travailleurs, etc… Des réunions seront organisées partout dans les mois qui viennent, notamment par les syndicats, pour continuer à faire connaître la loi et pour qu’elle soit un levier de nouvelles transformations.
Points forts : l’égalité entre hommes et femmes ; l’interdiction de la sous-traitance du travail ; les conseils de travailleurs. Ceux-ci ne substituent pas les syndicats (qui voient leurs prérogatives renforcées par la loi). Leur fonction, bientôt développée par une loi spéciale, est de promouvoir la participation des travailleurs et de la communauté vivant autour des centres de travail, dans la gestion des entreprises. Ainsi que de lutter contre la spéculation, l’accaparement des produits de première nécessité.
Détail amusant (qui rappelle l’extrême misère de l’information sur le Venezuela en France) : pour occulter le débat citoyen à la base de cette loi, le Monde et l’AFP n’ont rien trouvé de mieux que de la présenter comme une épreuve de force entre un autocrate et son opposition. Saluons cette nouvelle victoire du droit des lecteurs qu’on “informe” sur une Loi du travail sans donner la parole à un seul des millions de travailleurs concernés mais en la donnant… au patronat.
Cette loi s’accompagne par ailleurs d’une nouvelle augmentation du salaire minimum, qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine. Une augmentation du pouvoir d’achat protégéee par la baisse continue de l’inflation depuis cinq mois consécutifs (0,8% en avril), par une loi de contrôle des prix pour les produits de première nécessité et l’offre concomitante de biens bon marché produits par les entreprises nationalisées.
Voici un résumé (non exhaustif) de quelques uns des droits dont jouissent à présent les travailleurs vénézuéliens.
Les indemnités auxquelles aura droit le travailleur lors de la fin ou lors de la rupture d’un contrat seront calculées en fonction du dernier salaire. Le travailleur y a droit de manière immédiate, tout retard dans le paiement entraînant des intérêts supplémentaires à lui verser. Ce calcul d’indemnités a un effet rétroactif à partir de de juin 1997, date à laquelle le gouvernement néo-libéral de Rafael Caldera et de Teodoro Petkoff avait modifié la loi au détriment des travailleurs. A présent le patron devra verser pour chaque trimestre et à chaque travailleur une somme équivalant à 15 jours de salaire. (Art. 141 y 142).
DAVANTAGE DE BÉNÉFICES NON SALARIAUX. La loi crée des avantages nouveaux (non décomptables des cotisations et des épargnes déjà établies en faveur des travailleurs) : notamment le remboursement de soins médicaux, l’octroi de bourses ou le financement de formations, de spécialisations. (Art. 105)
SANTÉ ET ÉDUCATION GRATUITES PROTÈGENT LE REVENU DU TRAVAILLEUR. (Art. 97)
DURÉE DU TRAVAIL. La durée du travail qui était jusqu’ici de 44 heures (ce qui obligeait à travailler les samedis) se réduit à 40 heures hebdomadaires (Art. 173). L’idée est d’avancer progressivement vers plus de temps libre (Art. 174)
SIX MOIS DE CONGÉ PRÉ- ET POST-NATAL (six semaines avant l’accouchement et vingt semaines ensuite) (Art. 336 y 338). Les pères auront droit de leur côté à quatorze jours de congé à partir de la naissance de leur enfant (Art. 339). Les parents sont désormais protégés contre toute forme de licenciement durant deux années à partir de l’accouchement. La loi prévoit des avantages semblables en cas d’adoption. L’idée est de permettre à l’enfant d’être mieux accueilli, mieux entouré affectivement par ses parents . Des repos quotidiens sont prévus pour l’allaitement des nourrissons (Art. 335-330-345)
LA SOUS-TRAITANCE DU TRAVAIL EST INTERDITE. Cette pratique s’était étendue à toute l’Amérique latine depuis les années 90 avec la néo-libéralisation du continent. On estime qu’au Venezuela 1 million 200 mille travailleurs en sont victimes.
RETOUR DE LA DOUBLE INDEMNISATION, comme l’avait annoncé le président Hugo Chávez peu avant la promulgation de la loi. Ce mécanisme vise à sanctionner le patron qui effectue un licenciement injustifié, et à compenser la perte de l’emploi pour le travailleur en doublant ses indemnités de licenciement (Art. 92)
LE PATRON PAIERA PLUS S’IL LICENCIE. Tandis qu’en Europe les politiques d’ajustement visent à rendre les licenciement moins chers pour le patronat, au Venezuela la nouvelle loi en élève le coût pour le patron (Art. 92)
QUINZE JOURS D’INDEMNITÉS DE VACANCES, c’est ce que devra payer à présent le patron au travailleur en plus du salaire normal (Art 192).
PLUS DE JOURS FÉRIÉS. La nouvelle loi prévoit quatre jours fériés de plus en faveur des travailleurs (Art. 184).
VACANCES OBLIGATOIRES. Le travailleur devra jouir de ses vacances de manière effective et obligatoire (Art 197).
LE CALCUL DES DIVIDENDES ET AUTRES BÉNÉFICES DE FIN D’ANNÉE DÛS AU TRAVAILLEUR se fera a présent sur la base de trente jours au lieu de quinze. La fourchette va donc à présent de trente jours minimum à quatre mois maximum de salaires (Art. 131-132). Les organisations syndicales pourront aussi inspecter les comptes de l’entreprise pour déterminer si ce qui est versé aux travailleurs reflète bien la réalité des bénéfices de l’entreprise (Art. 133-138)
Sanctions légales contre les patrons délinquants, avec DE POSSIBLES PEINES D’EMPRISONNEMENT. Nouveauté introduite par la loi, la détention comme mécanisme de sanction en cas d’infraction à la loi par un patron. Exemples d’infractions: le refus de réembaucher un travailleur, la violation du droit de grève, le refus d’appliquer ou l’obstruction aux actes des autorités du Travail. Ces infractions seront sanctionnées par une mesure de détention de six à quinze mois. (Art. 512, 538)
LA FERMETURE D’UN CENTRE DE TRAVAIL sera également cause d’une mesure de détention qui peut aller de six à quinze mois selon le verdict des organes juridiques compétents de la République. Toute récidive est punie d’une peine augmentée (Art. 539-540)
TRAVAILLEURS FIXES DÈS LE PREMIER MOIS. Les travailleurs de durée indéterminée (comme de durée déterminée, ou à la tâche) seront considérés comme fixes par la loi dès le premier mois et non à partir de trois mois (en fin de période d’essai) comme auparavant. Dans la loi antérieure le patron pouvait rompre le contrat en payant simplement la valeur de celui-ci au travailleur ou en s’appuyant sur les causes de licenciement (Art. 87).
ENTREPRISES SOUS CONTRÔLE OUVRIER : c’est le mécanisme établi par la loi pour faire face à la fermeture illégale ou frauduleuse d’entreprises et de centres de travail. Si le patron ne se soumet pas à l’ordonnance de reprise des activités productives, le Ministère du travail réunira les travailleurs pour former une instance d’administration et réactiver la production. Dans ce Conseil d’Administration Spécial est prévue la participation du patron. Si celui-ci s’y refuse, le contrôle revient totalement aux travailleurs. La loi prévoit la possibilité que l’État offre son assistance technique et participe à la gestion à travers les ministères compétents (Art. 149)
CE N’EST QU’APRÈS LE PAIEMENT DES TRAVAILLEURS et quand ceux-ci s’estiment pleinement satisfaits que les tribunaux peuvent désormais procéder à la déclaration de faillites. Le paiement des salaires est prioritaire par rapport à tout autre engagement de l’entreprise. (Art. 150-151)
CONTRE LE  HARCÈLEMENT MORAL AU TRAVAIL ET SEXUEL. La loi interdit tout autant ce harcèlement au travail que sexuel et établit les sanctions. Elle définit le harcèlement au travail comme la pression constante et la conduite abusive exercée par le patron ou ses représentants ou un travailleur portant atteinte à la dignité ou à l’intégrité bio-psycho-sociale d’un travailleur. Le harcèlement sexuel est défini comme l’imposition d’une conduite sexuelle non désirée et non demandée, exercée de manière isolée ou de manière répétée par le patron ou ses représentants contre le travailleur. La norme légale établit à présent que l’État, les travailleurs, leurs organisations sociales, les patrons sont dans l’obligation de promouvoir des actions qui garantissent la prévention, l’enquête, la sanction, ainsi que la diffusion, le traitement, le suivi et l’appui aux dénonciations de harcèlement. (Art. 164-166)

mardi 22 mai 2012

QUEL AVENIR POUR LE PAYS DE BREST ?

Sous ce titre deux conférences cette semaine : une Assemblée citoyenne à l'initiative du Front de Gauche lundi soir au Vauban qui a rassemblé plus d'une cinquantaine de personnes. Démarrant sur une présentation des syndicats CGT et SUD, l'assemblée a permis au plus grand nombre de s'emparer des questions tant nationales que locales sur ce sujet. A l'issue de cette soirée, il n'en demeure pas moins de nombreuses questions sans doute liées au contexte militaire de Brest qui nous invite à nous interroger fortement sur ce que nous voulons produire....mais aussi des questions géographiques sur la nécessité ou non de nous rattacher plus ou moins fortement au continent pour faire venir les entreprises, TGV, vitesse, nécessité ou pas de ralentir ? 

Ce débat se poursuit mercredi 23 mai à l'initiative de l'Université Européenne de la Paix (20h30 à la Salle de la Maison des Syndicats) avec la participation des candidat(e)s ou de leur représentant. Nous nous réjouissons de pouvoir ainsi prolonger la réflexion qui mérite qu'on s'y attarde au delà des élections. Nous relayerons les compte rendus, toute nouvelle réflexion sera bienvenue. 

Ces initiatives sont nécessaires en complément du programme national porté par le Front de Gauche. La connaissance des territoires par les personnes qui les fréquentent au quotidien, c'est le plus sûr moyen de mettre l'Humain d'Abord dans les propositions que nous porterons à l'Assemblée Nationale. Brest a de nombreux atouts et nous ne pouvons plus continuer à tourner de plus en plus le dos à la mer. La mobilisation de tous sera sûrement nécessaire pour enclencher les processus : ainsi les salariés de la Sobrena ont pu alors que tout semblait perdu être repris par DAMEN, par contre la déconstruction de navires n'a pu voir le jour alors que nous aurions dû refuser le départ du Clém' pour l'Angleterre....

mardi 8 mai 2012

COMMEMORATION 8 MAI 1945

A l'initiative de l'Université Européenne de la Paix, RDV était donné ce jour à 14 heures pour commémorer non pas la victoire mais le retour de la paix dans notre pays. Notons bien que les combats étaient loin d'être terminés pour tous, puisque le summum fut atteint par les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945 à l'initiative des États-Unis.
Le 8 mai 1945 c'est aussi malheureusement la date anniversaire de Setif qui fit des milliers de morts dans cette ville en Algérie ; le 8 mai c'est enfin la commémoration tragique des attentats liés aux ventes d'armes car cela fait dix ans jour pour jour que l'attentat de Karachi a été perpétré.

Sous un soleil timide nous étions plus d'une cinquantaine à nous réunir pour manifester notre volonté d'une  culture de paix, à l'opposé des bombes nucléaires qui nous narguent pas très loin de Brest. Brest, bien éprouvée par la guerre, Souviens-toi Barbara, Brest à qui nous souhaitons de continuer à dépasser cet épisode tragique qui l'a anéantie avec de nombreuses victimes civiles.

La paix c'est aussi la fin des autres combats dans le monde, notamment nos troupes en Afghanistan, la fin du développement de l'armement nucléaire et toutes les sortes d'armes qui garantissent l'enrichissement de quelques uns et l'endettement de beaucoup d'autres (cf la Grèce et les ventes d'armes allemandes), et enfin la souveraineté alimentaire pour permettre aux paysans de cultiver leurs champs et nourrir leurs peuples. Tout cela nous le soutenons avec ferveur. 

Saluons le travail mené par l'UEP depuis de nombreuses années pour transmettre, faire vivre, cette culture de la paix si nécessaire, mais si souvent oubliée à cause de valeurs néolibérales qu'on nous inflige en permanence par certains canaux "culturels" qui nous anesthésient et nous détournent des choses simples, mais si évidentes.

Suite à ce rassemblement où nous avons pu chanter une Marseillaise allégée des "sangs  impurs qui abreuvent nos sillons", et écouter Mélisandre chanter merveilleusement une version reggae reprise par Noah, toujours orientée vers nos souhaits de paix, nous avons participé à une randonnée urbaine sur les lieux clefs mémoire des tragédies liées aux guerres. Randonnée de deux heures passant par l'abri Sadi Carnot, l'histoire du Commandant Drogou, le monument dédié aux démineurs, aux victimes de l'amiante... Compte tenu du nombre de participants, deux groupes se sont déployés sous l'égide de Hervé, Yvon, Roger, Roland. Belle initiative. Avis aux amateurs pour l'an prochain !

LA MARSEILLAISE DE LA PAIX :

Elle a été écrite en 1892 par les élèves de l’école primaire de Cempuis (Oise)

1 . De l’universelle patrie
Puisse venir le jour rêvé
De la paix, de la paix chérie
Le rameau sauveur est levé (bis)
On entendra vers les frontières
Les peuples se tendant les bras
Crier : il n’est plus de soldats !
Soyons unis, nous sommes frères.
Refrain :
Plus d’ armes, citoyens !
Rompez vos bataillons !
Chantez, chantons,
Et que la paix
Féconde nos sillons !
2. Quoi ! d’éternelles représailles
Tiendraient en suspens notre sort !
Quoi, toujours d’horribles batailles
Le pillage, le feu, et la mort (bis)
C’est trop de siècles de souffrances
De haine et de sang répandu !
Humains, quand nous l’aurons voulu
Sonnera notre délivrance !
Refrain
3. Plus de fusils, plus de cartouches,
Engins maudits et destructeurs !
Plus de cris, plus de chants farouches
Outrageants et provocateurs (bis)
Pour les penseurs, quelle victoire !
De montrer à l’humanité,
De la guerre l’atrocité
Sous l’éclat d’une fausse gloire.
Refrain
4. Debout, pacifiques cohortes !
Hommes des champs et des cités !
Avec transport ouvrez vos portes
Aux trésors, fruits des libertés (bis)
Que le fer déchire la terre
Et pour ce combat tout d’amour,
En nobles outils de labour
Reforgeons les armes de guerre.
Refrain
5. En traits de feu par vous lancée
Artistes, poètes, savants
répandez partout la pensée,
L’avenir vous voit triomphants (bis)
Allez, brisez le vieux servage,
Inspirez nous l’effort vainqueur
Pour la conquête du bonheur :
Ce sont les lauriers de notre âge.


Démarrage du rassemblement place de la Liberté :



Souviens-toi Barbara, Jacques Prévert, 1946

Souviens toi Barbara 
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est plus le même orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien

Magnifique peinture de Pierre Péron, peintre de la marine :
La prise de vue au flash ne rend pas tout mais on voit bien le remblaiement de 8 à 10 mètres qui a été effectué avec les gravats sur tout le centre ville de la Penfeld à la rue Jean Jaurès en passant par la rue de Siam et les rues alentour. Même chose côté Recouvrance.