Faute d'une
réelle volonté politique d'ouvrir de
nouvelles structures d'accueil permettant de recevoir décemment
les familles (et aussi les célibataires) en leur assurant un accueil stable et sécurisé pendant
l’étude de leur dossier comme le veut la convention de genève (1953), les
trop maigres budgets alloués par l'Etat
ont
fondu dans le paiement d'hébergements précaires
et de surcroit plus onéreux (nuitées d'hôtel).
Indignés, nous réclamons des
garanties pour le droit d'asile, un des plus anciens droits reconnus dans
notre pays. Comme nous l'avons écrit dans notre programme "l'humain d'abord", nous
demandons la restauration de ce droit essentiel. A cette
fin, nous demandons
- que l'OFPRA (office français de
protection des réfugiés et apatrides) soit déconnecté du
ministère de l'Intérieur et rattaché
au ministère des affaires étrangères ;
- qu'un nombre de places suffisant soit créé dans les centres d'accueil ;
- que les réfugiés aient le droit de travailler pendant la
période d’étude de leur dossier.
Dans l'urgence, nous soutenons la réclamation d'une prise en compte des besoins d'hébergement en centres d'accueil dans la révision programmée cet été du budget de l'Etat.
Dans l'urgence, nous soutenons la réclamation d'une prise en compte des besoins d'hébergement en centres d'accueil dans la révision programmée cet été du budget de l'Etat.
Des
logements pour tous et toutes,
avec ou
sans papiers !
Le
logement est un droit. L'Etat
français, qui a ratifié la convention de Genève, a même l'obligation légale de loger les
demandeur-se-s d'asile.
Avant 2009, les personnes qui voulaient demander
l'asile en Bretagne pouvaient le faire dans toutes les grandes villes de la
région. Depuis 2009, elles ne peuvent plus le faire qu'à Rennes. Si bien
que presque toutes les places d'hébergement ont été fermées hors de
l'Ille-et-Vilaine, sans pour autant entraîner d'augmentation des moyens dans ce
département ! Aujourd'hui, plus de 300 personnes étrangères vivent à la
rue ou dans des squats à Rennes.
Depuis un an, le préfet de région
envoie vingt personnes par mois dans chaque département breton.
Vingt personnes, c'est très peu dans un département d'un million
d'habitant-e-s. Mais même pour vingt personnes, l'Etat ne veut pas trouver de
solutions de logement durables.
Depuis l'été dernier, à Brest, des personnes
étrangères en demande de papiers, dont une grande partie sont demandeuses
d'asile politique, sont abandonnées à la rue, parfois avec des enfants.
Ces personnes ne trouvent souvent pour dormir que le hall d'entrée de l'AFTAM
(association mandatée pour accueillir et accompagner les demandeur-se-s
d'asile à leur arrivée à Brest). Face à
cette situation, des occupations de bâtiments publics (CDAS, Conseil Général,
Mairie, sous-préfecture, BMH) ont déjà eu lieu avec les personnes concernées,
pour exiger des logements. Les solutions alors obtenues sont toujours précaires,
de courte durée et parfois loin de Brest où les enfants sont
scolarisé-e-s.
Ces dernières semaines, de
nouvelles familles et personnes isolées ont été mises à la rue. D'autres ont été envoyées en camping à l'autre bout
du département, loin des structures qui les soutiennent et des réseaux qu'elles
ont constitués.
Pour se mettre à
l'abri et pour obliger les pouvoirs publics à les loger, les personnes
concernées et leurs soutiens occupent
le gymnase de l'Harteloire.
Actuellement, plus d'une trentaine de personnes concernées participent à
l'occupation. Le nombre de personnes concernées ne cesse d'augmenter au fur et à
mesure que la Préfecture cesse de prendre en charge les hébergements. Et il
paraît que d'ici peu il n'y aura plus aucun hébergement en hôtel parce que les
places seront prises par... les touristes pour Brest 2012 ! Une centaine de personnes hébergées seront alors à
la rue.
On nous répète que le budget pour l'hébergement
d'urgence est épuisé depuis le 31 mai. L'Assemblée Nationale va se réunir début
juillet pour revoir le budget 2012. Des moyens pour des logements durables
doivent être une priorité.
Devant l'urgence de la
situation, des collectifs et des organisations des villes de Brest, Quimper et
Rennes organisent des manifestations le samedi 30 juin. Partout en Bretagne, réclamons :
Des logements pour tous et toutes, avec ou sans
papiers
Manifestation
Samedi 30 juin à 15h, Place de la Liberté à
Brest
Premiers
signataires : Casss papier, Urgence Un toit pour tous Cornouaille,
UEP, SUD/Solidaires, FSU, Europe Ecologie Les Verts, UDB, POI, Alternative
Libertaire, PCF, Les Alternatifs, FASE
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