samedi 24 mars 2012

DE LA PAIX ET DU DESARMEMENT, ICI A BREST ET PARTOUT DANS LE MONDE

La Fase 29 dont plusieurs membres adhérent à l'Université Européenne de la Paix a élaboré un texte établissant nos exigences en la matière.
Ce texte est actuellement soumis au débat national FASE. Des amendements peuvent y être apportés. N'hésitez pas à soumettre vos propositions.
Une soirée sur ce sujet crucial en présence de candidats (aux législatives) est organisée à Brest à la Maison des Syndicats par l'université européenne de la Paix jeudi 29 mars (voir onglet Actions Réunions).  



Texte en cours d'amendement :

Paix, Sécurité, Défense
Quelles politiques de rupture ?

>Quatre principes :

Pour la paix et la sécurité du monde mieux vaut prévention que répression, l’arme du développement plutôt que le développement des armes.

Fondée sur la volonté de préserver l’humanité du fléau des guerres, la foi dans les droits fondamentaux de l’homme, le souci du respect des sources du droit international, la Charte des Nations Unies fixe le cadre de référence pour une résolution civilisée des différends pouvant opposer les nations.

L’ONU doit rester le premier instrument du maintien de la paix et de la sécurité au plan international. Une ONU réformée pour prendre en compte les aspirations à la paix des peuples plutôt que les intérêts des grandes puissances et de leurs lobbys militaro industriels. Une ONU renforcée dans ses capacités à exercer ses missions pour la paix.

Cette ONU réformée et renforcée devrait à terme être la seule entité admise à disposer de moyens coercitifs d’intervention extérieure pour, en cas d’échec de sa médiation, faire respecter les règles définies par la communauté des nations.


Un constat :

Le monde qui consacre annuellement mille milliards d’euro pour ses armements contre même pas cent milliards en aide au développement est sur doté en moyens de répression, moyens qui face aux plus grandes menaces du monde d’aujourd’hui sont ou inopérants (réchauffement climatique) ou contre productifs (terrorisme).

Mesures à promouvoir

Réduire les dépenses militaires

Conformément à la charte de l’ONU qui appelle à une stricte suffisance en matière de dépenses militaires, les budgets de défense des pays devraient être ajustés à hauteur des menaces réelles dont ils sont l’objet de la part de puissances hostiles qui en voudraient à l’intégrité de leur territoire et à la vie de leurs populations. L’Europe et en son sein la France qui n’ont pas d’ennemis étatiques déclarés devraient, s’inspirant du Japon, inscrire dans leur constitution comme première étape vers un désarmement intégral le principe d’un plafond de dépenses militaires (1% de leur PIB par exemple). Les sommes ainsi distraites pourraient pour partie servir à alimenter un fonds national pour la reconversion militaire, le reste revenant à l’ONU pour financer d’une part une force militaire permanente qui devrait se substituer de plus en plus à celles détenues par ses États membres et d’autre part des programmes onusiens pour la paix et le développement.





Pour enrayer la course au surarmement et limiter le recours à l’option militaire de résolution des conflits :

  • Soustraire les entreprises d’armement aux intérêts privés. L’industrie de l’armement doit être propriété publique, sous contrôle étroit de la représentation populaire.
  • Réformer et renforcer l’ONU pour l’ouvrir aux peuples, l’affranchir de sa dépendance aux grandes puissances et à leurs lobbys, et lui donner plus de pouvoir d’exercer ses missions.
  • Créer auprès de l’ONU une agence internationale chargée d’assurer la régulation inter étatique des transferts d’armes.
  • Rejeter toute alliance militaire permanente ou temporaire qui n’ait reçu l’aval de l’ONU.
  • Élargir la liste des armes bannies par la communauté internationale aux munitions à uranium appauvri, armes radioactives dont les effets contaminant affectent durablement l’environnement et la santé des populations.

Le désarmement nucléaire : une urgence

Parce que les armes nucléaires sont les seules armes jamais inventées qui sont capables d’anéantir toute vie sur la planète, que les arsenaux existants suffisent à le faire plusieurs fois, parce qu’avec la prolifération nucléaire d’après guerre froide le risque d’une conflagration nucléaire consécutif à leur usage par accident, par erreur, ou intentionnellement s’est encore accru, en matière de désarmement l’élimination totale des armes nucléaires doit être la première priorité.

Pour éloigner ce risque de conflagration le Traité de Non Prolifération Nucléaire auquel adhérent la quasi-totalité des pays du monde devrait être révisé afin d’en faire un instrument plus contraignant.

Conformément à l’article 6 du TNP portant engagement de désarmement nucléaire notre pays devrait en tout premier lieu renoncer à tous ses programmes de modernisation de son arsenal nucléaire : laser megajoule, missiles M51 et nouvelles têtes nucléaires TNO.

Son engagement au sein de la communauté internationale pour la dénucléarisation du monde devrait se traduire encore par :
  • Son adhésion au projet onusien de convention d’élimination des armes nucléaires à ce jour soutenu par 146 États.
  • Son action en faveur de l’établissement d’une zone exempte d’armes de destructions massives au Proche et Moyen Orient, conformément à la décision de 2010 du TNP.
  • La levée de son opposition au retrait des armes nucléaires tactiques de l’Otan

En tant que principale puissance détentrice de l’arme nucléaire notre pays se doit d’être lui-même à l’initiative de mesures propres à relancer le processus de désarmement nucléaire au plan international ou au moins de réduire le risque d’usage de l’arme nucléaire. Il pourrait ainsi décider le démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et/ou la mise hors niveau d’alerte des bombes nucléaires et aussi l’ouverture d’un débat national sur l’éventualité d’un désarmement unilatéral de notre pays.


Citoyenneté et politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État
Au plan international des décisions graves sont prises qui engagent notre pays sans que le Parlement n’en ait délibéré, au mieux en est-il tenu informé. C’est le cas des accords de coopération militaire, des interventions extérieures (les fameuses OPEX), de l’installation de bases militaires à l’étranger, de don ou de vente de matériels militaires.
Dans la nouvelle république au programme du Front de Gauche les grandes options en matière de paix, de sécurité et de défense ne devraient pouvoir être prises sans l’assentiment de la représentation nationale. S’il appartiendra toujours à l’exécutif de les mettre en application cela ne pourra se faire sans contrôle du parlement qui pourra lever à cet effet –ce qu’il ne peut faire aujourd’hui- des commissions d’enquête parlementaire.
  • Conduire le Parlement européen à élaborer un « livre Blanc de défense européenne» pour parer par des voies pacifiques aux menaces de guerres inhérentes aux chocs boursiers et à la domination par le système financier, menaces qui vont encore s’aggraver avec l’approfondissement de la crise.
  • Assurer la réappropriation citoyenne des questions de paix de sécurité et de défense en promouvant dès l’école l’éducation à la citoyenneté et à la paix et en refondant le lien entre la nation et son armée.

En résumé


Paix, Sécurité, Défense
22 propositions pour une politique de rupture


Démocratiser et renforcer les pouvoirs de l’ONU

  • Soustraire l’ONU à la dépendance des grandes puissances militaires
(pistes : augmentation du nombre des États membres au conseil de sécurité avec majorité qualifiée plutôt que droit de veto)
  • Doubler l’assemblée générale des États par une assemblée élue des peuples
  • Supprimer les organismes de contournement tel l’OMC,
  • Renforcer les prérogatives de l’ONU en matière de justice sociale
(piste : donner force politique internationale aux propositions et vœux du Bureau International du Travail dans le cadre de pouvoirs accrus de l’Assemblée Générale)
  • Doter l’ONU de moyens militaires permanents et suffisants pour qu’elle n’ait plus besoin de « sous traiter » ses opérations de maintien de la Paix.
  • Décupler les moyens des fonds et programmes d’actions préventives
  • Créer au sein de l’ONU une agence de l’armement qui serait seule habilitée à délivrer les autorisations de transfert d’armes entre États.




S’engager dans la voix du désarmement

  • Fixer dans un premier temps pour l’État un plafond de dépenses militaires (1% du PIB) et se donner comme objectif de l’atteindre en 5 ans (10 ans ?)
  • Viser à la substitution progressive des moyens de prévention et d’intervention de l’ONU aux moyens de répression propres à chaque État membre en réaffectant pour partie les économies sur budgets militaires des Etats à l’ONU
  • Abonder un fonds pour la reconversion militaire
  • Réunir au sein d’un pôle public tous les groupes industriels de l’armement
  • Sortir de l’OTAN et agir pour sa dissolution
  • Bannir les munitions à uranium appauvri

Libérer le monde du risque de conflagration nucléaire

  • Abandon de nos programmes de modernisation de l’arme nucléaire : laser mégajoule, missile M51, tête nucléaire TNO
  • Démantèlement de notre force aéroportée nucléaire et mise hors état d’alerte de nos bombes nucléaires
  • Ouverture d’un débat national sur le désarmement unilatéral de notre pays
  • Signature du projet de convention d’élimination des armes nucléaires
  • Pour une zone exempte d’armes de destruction massive au proche et moyen orient
  • Pour le retrait des armes nucléaires tactiques de l’OTAN installées en Europe

Redonner au citoyen et à ses élus la maîtrise de la politique de défense

  • En finir avec le domaine réservé du chef de l’État : plus d’engagements militaires sans aval ni contrôle de la représentation nationale
  • Investir le Parlement européen d’une mission de rédaction d’un « livre blanc de défense » contre les menaces de guerres inhérentes à la domination mondiale du système financier.
  • Promouvoir l’éducation à la paix et refonder le lien entre la nation et son armée.

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